Les Le Pen n'ont pas manqué de créer la polémique le week-end dernier. Marine Le Pen, présidente du Front national a répondu vendredi à l'invitation par des associations proches de l'extrême-droite à un bal à Vienne, capitale de l'Autriche.
SOS Racisme dénonce dans un communiqué publié dimanche que Marine Le Pen était "l'invitée d'honneur de Martin Graf, troisième vice-président du Parlement autrichien, au bal de l'Olympia". Ce dernier "est l'un des représentants les plus durs et violents de l'extrême droite européenne". "Le groupe Olympia dont il est l'un des idéologues est une corporation secrète, interdite aux juifs et aux femmes, dont les membres ont pour mission de véhiculer des idées néonazies", selon le communiqué.
La date de "ce bal immonde pour nostalgiques du IIIe Reich" coïncide "avec le 67e anniversaire de la libération du camp d'extermination d'Auschwitz", dénonçait l'association dimanche, se demandant s'il s'agissait "d'un détail fortuit".
Jean-Marie Le Pen, interrogé sur la polémique autour de la participation de sa fille à ce bal d'extrême droite en Autriche, a répondu que l'événement "retraçait le Vienne du 19e siècle" et était du "Strauss, sans Kahn". Un "nouveau jeu de mots" à "l'allusion antisémite claire" pour l'euro-député Robert Rochefort.
"Il est impossible de ne pas réagir aux propos tenus hier par Jean-Marie Le Pen qui accompagnait sa fille, invitée d'honneur, au bal des associations étudiantes d'extrême droite à Vienne", écrit Robert Rochefort dans un communiqué intitulé "Bal tragique à Vienne".
"Son nouveau jeu de mots est tout sauf anodin. L'allusion antisémite est claire, la nostalgie de la Vienne du 19e siècle, ainsi peut-être des régimes totalitaires du 20e, lui a fait dire que c'était 'Strauss sans Kahn', exprimant ainsi son désir profond et immuable d'éliminer ce qu'il ne supporte pas", estime Robert Rochefort, membre de l'équipe de campagne de François Bayrou. Pour l'économiste, il s'agit là d'"une injure à l'Europe et au peuple européen".