Dans six jours auront lieu les élections européennes. Pour en discuter, Marine Le Pen, tête de liste du FN dans le Nord, et Jean-Christophe Cambadélis, patron du Parti socialiste, ont accepté l’invitation d’Europe 1, lundi soir. "Le débat gauche-droite n’existe plus depuis bien longtemps. C’est une fausse fracture, ils votent tout ensemble, ils décident tout ensemble ! Ils sont d’accord sur la politique internationale, sur la construction européenne ! Le vrai débat, il est entre ceux qui croient en la France et ceux qui n’y croient plus. Il est entre le FN d’un côté, et l’UMPS de l’autre", a estimé Marine Le Pen.
Jean-Christophe Cambadélis a répliqué que "le FN, au maximum, aura 15, 17 voire 20 députés, sur 700 ! Comment allez-vous sortir de l’Europe avec 700 députés ? Comment allez-vous défendre la France face à plus de 700 députés ? Vous ne pouvez pas penser une seule seconde que le programme du FN sera appliqué ni en France ni en Europe. Le débat central est simple : soit on continue avec la majorité conservatrice UMP, soit on change avec les socialistes. Si vous voulez changer l’Europe, il faut changer de majorité. Vous, votre campagne vise à ce qu’on ne puisse pas changer de majorité !"
Interrogée sur les raisons qui la poussent à se présenter alors qu’elle critique sans cesse l’Union européenne, Marine Le Pen a affirmé qu’elle y va "justement pour bloquer l’avancement de la construction européenne, clairement. Je veux bloquer tout ce qui peut être bloqué et qui va dans le mauvais sens : le transfert de souveraineté, le traité transatlantique."
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