A chaque fois, le même regard perdu d'un enfant plus frêle que son Kalachnikov, casque ou bandana sur la tête, un treillis en guise de vêtement et des bottes deux fois trop grandes. Des images terribles souvent prises en Afrique ou en Asie, dans les conflits qui pourrissent depuis des années au Darfour, au Sierra Leone, aux Philippines, au Liberia, en Côte d'Ivoire, en Afghanistan, au Népal, en Birmanie ou encore dans la République démocratique du Congo, pour ne citer que ces pays. Cette situation inacceptable fait l'objet la conférence internationale co-présidée par la France et l'UNICEF qui se tient jusqu'à mardi à Paris. L'objectif de ce sommet, c'est avant tout de mobiliser et de sensibiliser l'opinion. Cette grande réunion est la première réunissant l'ensemble des acteurs concernés par les enfants soldats, depuis leur présence dans les guerres ajoutés aux travailleurs de terrain, représentants de forces de maintien de la paix et des Etats donateurs, notamment européens. Les représentants d'une soixantaine de pays et de nombreuses ONG ont signé un texte intitulé "Les principes de Paris" pour la libération et la réinsertion de ces enfants recrutés dans les conflits armés, qui seraient entre 250.000 et 300.000 sur notre planète.