La déferlante. Le Front national est arrivé largement en tête des élections européennes dimanche, avec environ 25% des suffrages. Un score largement relayé à l'étranger. En Allemagne, en Italie, en Espagne, au Royaume-Uni, les éditions en ligne des principaux médias en font leurs choux gras. Et dans la hiérarchie des titres, la vague frontiste en France surclasse souvent les résultats nationaux.
En Italie, où les bureaux de vote ne fermaient qu'à 23 heures, la presse en ligne se fait déjà l'écho du score du FN. "Tremblement de terre en France : Le Pen gagne, le PS s'écroule", s'exclame le quotidien italien de centre-gauche La Repubblicaà la une de son site. "S'il se confirmait, ce serait pour les socialistes le pire résultat de leur histoire", souligne le journal. "Avalanche en France, Le Pen première avec 25%", renchérit le Corriere della Sera, classé au centre-droit.
"Élection-choc en France", titre le site du quotidien populaire allemand Bild. En illustration, une photo de Marine Le Pen glissant son bulletin dans l"urne, tout sourire. "L'Europe vire à droite", titre de son côté le site de l'hebdomadaire libéral de gauche Die Zeit. "En France et au Danemark, les populistes de droite deviennent les forces les plus puissantes", détaille Die Zeit. "En Grande-Bretagne, en Finlande et en Autriche, ils l'emportent aussi largement".
Dans la presse britannique aussi, le score du FN fait la une. "Le Front national gagne les élections européennes en France", avance le quotidien The Guardian, qui résume en une phrase la montée des extrêmes sur le Vieux continent : "Une suite de résultats sensationnels heurte l'UE avec une extrême droite triomphante en France, au Danemark et en Autriche, et la gauche dure en tête des sondages sortis des urnes en Grèce".
En Espagne, El Mundo donne aussi un large écho à la première place du FN. "L'extrême droite fait un triomphe en France ; les socialistes troisièmes, selon les sondages", titre le quotidien conservateur. Pour El Mundo, "Marine Le Pen est la figure autour de laquelle tourne l'orbite antieuropéenne et radicale de la droite". Le journal rappelle également les bons scores des eurosceptiques au Royaume-Uni, en Allemagne, en Autriche et en Grèce.
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