Il n'a toujours rien dit. Mais en coulisses, il s'active de plus en plus. A Paris depuis deux jours, Dominique Strauss-Kahn multiplie les rencontres dans le plus grand secret avec avec tous ceux qui comptent au Parti socialiste. Et il s'agit bien d'évoquer la présidentielle de 2012. Le temps de la candidature n'est pas encore arrivé, mais les grandes maoeuvres s'accélèrent. Le détail des opérations en exclusivité pour Europe 1.
Mardi, DSK a rencontré dans un premier temps Laurent Fabius, puis a enchaîné mercredi matin par un entretien avec Martine Aubry au domicile parisien de cette dernière. Si rien n'a filtré du contenu de ces entretiens, il est certain que le patron du FMI s'intéresse plus que jamais à la politique française.
Rencontres programmées
Dans les prochaines heures, il va rencontrer plusieurs autres membres du PS : Michel Destot, maire de Grenoble, Gérard Collomb, maire de Lyon, et le député Pierre Moscovici. L'objectif est de resserrer les rangs.
Ses amis, qui se sont réunis à l'Assemblée mardi, ont évoqué les scénarios de son atterrissage. Et revisité les exemples de Michel Rocard, Edouard Balladur et Lionel Jospin. Trois anciens candidats comme lui très cotés dans les sondages un an avant la présidentielle. Mais qui avaient totalement raté leur déclaration.
Un signe ne trompe pas. A l'aile gauche du parti, les amis de Benoît Hamon, hostiles à DSK, espéraient une candidature de Martine Aubry. Mais ils y croient de moins et moins et envisagent même à présent d'envoyer Benoît Hamon aux primaires pour contrer Dominique Strauss-Kahn.