La stupeur et l’émotion ont laissé place à la mobilisation dans le camp DSK. Amis politiques et proches ont décidé de faire bloc derrière le futur candidat Strauss-Kahn, devenu depuis lundi soir le prévenu numéro 1225782. "Nous ne pouvons croire à sa culpabilité. Il sera bientôt au milieu de nous", a clamé Jean-Christophe Cambadélis, proche politique. Son collègue Pierre Moscovici est sur la même ligne : "je le connais depuis 30 ans, cela ne lui ressemble pas à ce que je connais de lui".
Du coup, proches politiques et communicants font bloc derrière Anne Sinclair, l’épouse du président du FMI. Alors en France au moment de l’arrestation de son mari samedi soir (vers 15h à New York), l’ancienne journaliste s’est envolée lundi pour New York afin d’assister à l’audience. Anne Homel, attachée de presse de DSK et amie d’Anne Sinclair était du voyage, tout comme Me Jean Veil, l’avocat de la famille. Sur place, ils devaient retrouver Camille la fille du couple.
Hors de question pour autant d’entrer dans la danse judiciaire. Les communicants de l'ancien ministre de Jospin n'ont pas l'intention de "jouer les médias français contre la justice américaine". A la barre au tribunal de New York, seuls les avocats américains, des ténors du barreau, défendront le président du FMI.
Ils dénoncent un lynchage médiatique
En France, cependant, la défense médiatique prend forme. Les proches de Dominique Strauss-Kahn montent au créneau dans les médias. "Seule l’accusation, pour l’instant, a la parole", se plaignent les proches. Ils s’escriment à sensibiliser l’opinion publique sur la dureté des images diffusées.
Les lois américaines exaspèrent les amis de DSK. "On n’a toujours pas entendu les arguments de la défense. Personnellement et politiquement, je trouve cela terrible", a pour sa part commenté Marie-Pierre de la Gontrie, vice-présidente socialiste de la région Ile-de-France et accessoirement avocate.
Choqués, Michèle Sabban, élue du Val-de-Marne et soutien inconditionnel de Dominique Strauss-Kahn et Jean-Christophe Cambadélis continuent d'évoquer un piège et parlent de lynchage médiatique. La primaire socialiste, qui se déroule dans un mois, n’est plus leur cheval de bataille. Selon les chefs d’accusation, Dominique Strauss-Kahn encourt 74 ans de prison.
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