Il y a un mois et demi, ils étaient tous rangés derrière un seul homme : DSK. Leur champion mis hors course en mai dernier à New-York, les strauss-kahniens ont dû se trouver un plan B. Pour Moscovici se fût Hollande, pour Cambadélis, Aubry, pour Tasca, Valls. Tour d’horizon de la dispersion des strauss-kahniens.
Cambadélis et Destot derrière Aubry
Jean-Christophe Cambadélis d’abord. Fidèle parmi les fidèles de Dominique Strauss-Kahn, il a été le premier à se décider. Pour Martine Aubry. Le 20 juin, avant même qu’elle ne se porte candidate à la primaire du PS, le député de Paris assurait : "Martine Aubry est une candidate qui assure et qui rassure". Pas de doute : "elle est la plus à même de préparer un grand mouvement populaire dans le pays".
Dans la foulée de Cambadélis, l’influent club "Inventer à gauche", formé des ex-rocardiens menés par le député-maire de Grenoble Michel Destot, avec les anciens ministres Catherine Tasca et Alain Richard a rallié Martine Aubry. La candidate est également soutenue par le président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon et la députée strauss-kahnienne Sandrine Mazetier.
Moscovici et Collomb derrière Hollande
Pierre Moscovici, leaders des strauss-kahniens a fait, lui, un autre choix. Mercredi soir, il a choisi François Hollande, avec qui il est "en phase". Il devient son "coordonnateur" de campagne. Avec Pierre Moscovici, une centaine de grands élus - maires, députés et une quinzaine de sénateurs - tous membres de son mouvement "Besoin de gauche" doivent signer un texte expliquant les raisons de leur choix en faveur de François Hollande.
Le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb a également décidé de "se ranger" derrière la candidature de François Hollande. "Je pense qu'il porte un projet pour la France social-réformiste capable de nous sortir des difficultés où nous sommes actuellement", a expliqué ce proche de Dominique Strauss-Kahn.
Enfin, le sénateur et président de la région Bourgogne, François Patriat aannoncé jeudi dans un communiqué qu'il apportait son soutien à François Hollande.
Le Guen parraine Royal, Sabban soutient Valls
Le strauss-kahnien convaincu, Jean-Marie Le Guen, lui, n’a pas vraiment choisi. Mais jeudi, dans un communiqué, le député de Paris a annoncé avoir "parrainé" la candidature de Ségolène Royal à la primaire, "sans préjuger de son engagement en faveur de l'un ou l'autre des candidats".
De son côté, Manuel Valls, qui avait remisé sa candidature derrière celle de DSK a décidé le 7 juin de la réactiver et de reprendre sa "marche en avant". Il est soutenu par la strauss-kahnienne Michèle Sabban, vice-présidente du Conseil régional d'Ile-de-France.