Le député PS Manuel Valls a affirmé vendredi comprendre que la luxueuse résidence surveillée de Dominique Strauss-Kahn à New York "puisse choquer les Français" mais qu'en même temps l'ancien patron du FMI, accusé de crime sexuel, a "le droit de se défendre". Interrogé sur RMC et BFM-TV sur "la prison dorée" de DSK, Manuel Valls a fait part de son embarras : "Répondre c'est forcément risquer soit d'être à côté de la plaque, d'être incompris des Français, soit de lâcher un ami comme l'a fait Arnaud Montebourg hier (jeudi). Tout cela n'est pas très élégant".
Arnaud Montebourg avait estimé, également sur RMC, qu'aussi bien "les milliers de dollars pour tenter de décrédibiliser" la victime présumée que "la prison privée résidentielle" de DSK "n'appartiennent pas au champ de valeurs des socialistes". "Je comprends que cela puisse choquer des Français, face à ces chiffres astronomiques", a admis Manuel Valls. "En même temps, disons la vérité, Dominique Strauss-Kahn a le droit de se défendre (...) puisqu'il clame qu'il n'est pas coupable. Sa femme est riche et donc, lui peut se permettre de vivre dans cette maison". "On n'a pas encore mesuré" les conséquences politiques de cette affaire, a-t-il aussi affirmé, car "remplacer Dominique Strauss-Kahn ce n'est pas facile". Manuel Valls, qui avait mis sa candidature entre parenthèses au profit de DSK, a de nouveau exprimé son "envie d'être candidat" même s'il s'"interroge encore".