Le président du groupe centriste du Sénat, François Zocchetto, a demandé la réunion en urgence de la commission des Affaires étrangères "face à la situation catastrophique que connaît le Mali depuis le putsch militaire", indique un communiqué du groupe.
Dans ce communiqué, François Zocchetto, Yves Pozzo di Borgo, vice-président de la commission, et Joël Guerriau, membre de cette commission, s'inquiètent du "risque de l'installation, en plein coeur de l'Afrique d'une dictature islamiste". Joël Guerriau assure "avoir alerté le gouvernement français sur les risques de renversement du pouvoir malien dès le 26 janvier dernier". "Je regrette de ne pas avoir été entendu et que rien n'ait été entrepris tant qu'il était encore temps", lance-t-il.
"Désormais, les rebelles ont gagné du terrain, ils ont renforcé leur armement et se sont mêlés à la population civile, ce qui va rendre toute intervention extrêmement difficile", estime-t-il. "Aujourd'hui, l'inquiétude s'ajoute à la consternation de ne pas être intervenu à temps", dit-il.