Marine Le Pen, candidate FN à l'Elysée, a jugé jeudi que Jean-Luc Mélenchon, qui l'a traitée la veille de "semi-démente" était hors caméra un homme "charmant", "presque un petit garçon".
Interrogée par i-TELE sur les propos du champion du Front de Gauche, la présidente du Front national a répondu: il "perd ses nerfs, je comprends ! C'est quand même pitié de voir quelqu'un qui se présente comme étant le défenseur des ouvriers n'attirer" que 2% de leurs intentions de vote.
"Mais ce n'est pas l'homme qui m'inquiète", a-t-elle ajouté. "Tout ça c'est du cinéma, c'est un grand comédien M. Mélenchon. Devant les caméras, il éructe, il menace, il insulte. Mais en dehors des caméras, c'est un homme charmant, affable, presque un petit garçon".
"Ce qui m'inquiète, c'est cette utilisation du terme 'nettoyage politique', qui rappelle furieusement 'nettoyage ethnique', alors que M. Mélenchon a derrière lui des troupes ultra-violentes qui déjà, depuis le début de la campagne, m'empêchent par la violence de tenir mes meetings politiques", selon elle.
"Il a commis un vrai dérapage", a-t-elle dit. Elle ne portera pas plainte mais avertit: "Il est en train de jouer avec la dynamite. Ce n'est pas en m'insultant qu'il attirera le vote des ouvriers, c'est bien mal connaître les valeurs des ouvriers".
Pour la candidate d'extrême droite, l'eurodéputé n'attire pas le vote des ouvriers parce qu'il "a passé 31 ans au PS" et qu'il a "dit clairement qu'il appellerait à voter Hollande au second tour". Il a donc "toujours été au coeur du système". "Les ouvriers sont lucides", a-t-elle jugé.
Le candidat du Front de gauche a lancé mercredi à Metz une "opération nettoyage" contre le Front national.