Jean-François Copé a visiblement la primaire socialiste dans le nez. Dans un entretien au JDD publié dimanche, le patron de l’UMP fustige une nouvelle fois le mode de désignation du candidat socialiste pour 2012.
"Une parodie d'élection"
"Avec ces primaires, le PS est en train de créer un gigantesque fichage politique", explique au journal Jean-François Copé. "Dans les villes socialistes, vous imaginez les conséquences pour les agents municipaux ou les présidents d'association qui ont des subventions, s'ils ne participent pas à cette parodie d'élection?", interroge-t-il. "Le PS, qui donne toujours des leçons, remet en cause la liberté individuelle et le respect des opinions politiques de chacun. C'est profondément scandaleux!", poursuit-il.
Le député-maire de Meaux avait déjà fait part de ses inquiétudes sur la primaire et expliqué vendredi dans un entretien à La Dépêche du Midi que le PS était "en train de se constituer à travers ses primaires, un des plus grands fichiers d’opposants politiques jamais réalisé".
Hamon lui répond
Dans la même édition du JDD, le porte-parole du PS, Benoît Hamon répond à ces accusations. "On est dans la paranoïa sans aucun fondement et dans la peur panique de la droite de voir la gauche réussir ce vote populaire", rétorque-t-il.
"Le la de cette campagne a été donné par Jean-François Copé, qui met tout en œuvre pour troubler la primaire. Mais dans son camp, il est déjà désavoué, Christian Estrosi, maire de Nice, a dit qu’il n’y avait rien à craindre de la primaire!", s'est par ailleurs amusé le socialiste.