Voilà presque un an que la question de la Procréation médicale assistée (PMA) n’avait pas pourri la vie de la majorité. Mais alors que se profile le débat sur le projet de loi famille, prévu en avril à l’Assemblée, voilà la pomme de discorde sur le point de retomber sur la tête du PS. Car alors que Manuel Valls a annoncé que le gouvernement s’opposerait à tout amendement sur ce sujet, mais aussi sur celui de la Gestation pour autrui (GPA), plus unanimement rejetée, Bruno Le Roux, le patron des députés PS, a opposé au ministre de l’Intérieur la "règle du jeu" en la matière.
"Le gouvernement s'opposera à des amendements"… Alors que la Manif pour tous a réuni au moins 100.000 personnes dimanche à Lyon et à Paris, le gouvernement est décidé à ne pas mettre de l’huile sur le feu. Manuel Valls a en effet annoncé lundi que "le gouvernement s'opposerait à des amendements parlementaires sur la gestation pour autrui (GPA) et la procréation médicale assistée (PMA)" lors de l'examen du projet de loi sur la famille prévu en avril. Ces deux dispositifs, qui permettraient à des couples homosexuels d’avoir des enfants, sont vivement combattu par la droite et par les opposants au mariage gay. Le gouvernement avait un temps songé à autoriser la PMA dans la loi débattue en avril, avant finalement de renoncer.
"Je ne renonce à aucune ouverture." Quelques minutes plus tard seulement, Bruno Le Roux s’est opposé au ministre de l’Intérieur. Le président du groupe PS à l'Assemblée lui a demandé sur LCI et Radio Classique de respecter "la règle du jeu que nous nous sommes fixée", c'est-à-dire d'attendre l'avis du Comité national d'éthique. "Je ne renonce à aucune ouverture de nouveaux droits pour les enfants de notre pays", a-t-il prévenu.