Les six candidats à la primaire socialiste ont débattu mercredi soir de leurs projets sur i-Télé, en partenariat avec LCP-Assemblée nationale, Europe 1 et Le Parisien-Aujourd'hui en France. Martine Aubry, Jean-Michel Baylet, François Hollande, Arnaud Montebourg, Ségolène Royal et Manuel Valls ont confronté leurs idées face aux caméras.
Redécouvrez les arguments des uns et des autres, minute par minute :
Chaque candidat a une minute pour finir de convaincre. Manuel Valls conclut : "voter pour moi, c'est voter utile, pour une gauche moderne et inventive". Jean-Michel Baylet poursuit : "soyons responsables, crédibles et entendons bien cet immense espoir qui monte". "Face au chaos financier", Arnaud Montebourg propose quant à lui "la remise en ordre musclée du système financier et la mise au pas des banques". "Je propose le protectionnisme européen pour nos emplois et je propose enfin la renaissance démocratique face à la corruption", ajoute-t-il. "Il faut incarner les valeurs de notre pays. (...) Les Français le savent, ils peuvent me faire confiance", affirme Martine Aubry. A son tour François Hollande s'exprime et explique la nécessité d'avoir un président à la "crédibilité sans faille". "Confiance, c’est le mot clé", conclut-il. "Je veux une France qui rassemble", poursuit-elle. Ségolène Royal termine la série des professions de foi en promettant d'être la présidente des solutions efficaces et justes".
20h10 : La moralité dans la vie publique. Arnaud Montebourg est le premier à parler et commence par évoquer le dossier "Jean-Noël Guérini". "Il est nécessaire que les socialistes fassent eux-mêmes le ménage. Voyez ce que je veux dire...dans les Bouches-du-Rhône", lance-t-il. Se sentant attaquée, Martine Aubry répond qu"il faut "respecter l'indépendance de la justice et éviter de parler avant que la justice ne rende sa décision". Martine Aubry rétorque aussi "qu'elle avait pris ses responsabilités". "Dès que la justice s'est exprimée sur Jean-Noël Guérini, je lui ai demandé de se mettre en retrait du parti", dit-elle.
20h00 : La question des sans-papiers. François Hollande ne souhaite "pas de régularisation massive des sans-papiers". Arnaud Montebourg assure que l'immigration est "une chance pour la France" et défend aussi la régularisation au cas par cas, mais sur des critères "généreux". Ségolène Royal est elle aussi d'accord pour le cas par cas.
19h55 : 10.000 policiers en plus. "Il faut réorganiser la police. Manuel a raison", explique Martine Aubry qui intervient à son tour sur le thème de la sécurité. La maire de Lille entend "mettre 10.000 policiers en plus". Pour François Hollande, il faut un "service civique obligatoire" pour les mineurs délinquants.
Manuel Valls estime que la droite a échoué en matière de sécurité, thème sur lequel elle s'est faite élire en 2007. Le député PS souhaite notamment "généraliser les polices municipales". "Le programme du PS a remis la sécurité au coeur du pacte républicain. C'est une bonne chose", poursuit Ségolène Royal qui propose de s'attaquer en priorité à la délinquance des mineurs avec un "encadrement militaire". Pour Jean-Michel Baylet, "la réponse pénale doit être proportionnée dès la première infraction".
19h30 : Débat autour du Smic à 1.500 euros. Interrogée sur la mesure phare du programme PS en 2007 absente du programme de 2012, Martine Aubry dit qu'elle "augmentera le Smic comme la moyenne des salaires". "On ne peut pas aller plus loin tant que la croissance n’est pas là", précise-t-elle. Ségolène Royal veut quant à elle instaurer une "obligation de discussion salariale dans les entreprises" chaque année. "Je veux que le travail paye", prévient-elle. François Hollande propose de "changer le mode de calcul du Smic. Chaque fois que la croissance est de 2, il faut que Smic augmente au moins de deux", avance-t-il. Arnaud Montebourg évoque le "dividende du partage" après avoir rappelé sa visite au Carrefour de Besançon. "Le SMIC concerne seulement 10% des salariés, mais il faut l'augmenter", dit -il.
19h25 : Hollande et le "contrat de génération". François Hollande propose à nouveau un "contrat de génération" pour inciter les entreprises à embaucher des jeunes arrivant sur le marché du travail. "la priorité, c'est la jeunesse (...). La jeunesse est mon cap. je n'en changerai pas. Ce sera le cap pour un mandat, pas seulement pour une campagne", dit-il.
Martine Aubry propose à nouveau 300.000 emplois d'avenir pour les jeunes. "7.000 pourront se former à aller faire des bilans thermiques dans les appartements", précise-t-elle. Jean-Michel Baylet explique que l"emploi est dans les entreprises". Ségolène Royal souhaite s'appuyer sur les PME pour les jeunes en alternance, avec un "contrat confiance" dans un "système donnant-donnant".
19h10 : Passe d'armes Valls - Montebourg. Alors qu'Arnaud Montebourg met en garde contre ceux qui souhaitent une dérive "à droite " de la primaire, Manuel Valls rétorque immédiatement : "personne n'a le monopole de la gauche". "Parce que je suis de gauche, je dis la vérité (...). c'est trop facile de caricaturer", poursuit le député souvent critiqué à gauche pour ses prises de position trop "à droite".
18h50 : TVA sociale ou pas ? Manuel Valls propose une nouvelle fois de mettre en place une TVA sociale pour protéger l'économie et assurer la compétitivité des entreprises françaises. Arnaud Montebourg refuse. "La TVA sociale c'est une punition contre notre population", prévient-il. Même son cloche chez Ségolène Royal qui se dit "hostile" à cette proposition. "Dès qu'on prend du pouvoir d'achat aux gens on renforce la récession", explique-t-elle. "On fait rien alors", s'énerve Manuel Valls. François Hollande botte en touche et propose quant à lui "la contribution écologique". "Qui va la payer ?" demande en vain Ségolène Royal. Pour le radical de gauche Jean-Michel Baylet, les socialistes demandent trop à l'Etat.
18h45 : Montebourg d'accord avec Royal. "Il faut une transformation profonde du système économique (...). Je suis sur cela d'accord avec Ségolène Royal", dit Arnaud Montebourg qui prône "le retour d'un certain protectionnisme".
18h37 : Hollande se démarque de Royal et Aubry sur la crise. "Que les salariés puissent comme les actionnaires, quand ils ne sont pas d'accord, saisir le tribunal de commerce. Si on avait ça avec Molex, l'entreprise serait restée en France plutôt qu'aller aux Etats-Unis", assure Martine Aubry. Ségolène Royal souhaite "l'interdiction des licenciements boursiers". François Hollande dit croire davantage à la "sanction financière", pas "judiciaire".
18h30 : Positions de Valls et Baylet sur la crise. "Nous, les Français, avons aussi un effort à faire" sur le front de la crise assure Manuel Valls, tandis que Jean-Michel Baylet propose, lui, de revoir "tout le système de cotisations sociales".
Le projet socialiste doit "être enrichi et complété" assure Arnaud Montebourg dans la première partie du débat, avant que Martine Aubry, ex-Première secrétaire du parti, ne rappelle : "ce projet, nous l’avons adopté à l’unanimité".
18h20. C'est maintenant le tour de Valls. Le député-maire d'Evry Manuel Valls annonce deux axes prioritaires : un ministère de la compétition industrielle et une "République restaurée". Ce dernier entend "nommer un vrai premier ministre, en le respectant, qu’il gouverne" et compte "sauvegarder le rôle du juge d’instruction".
18h18 : Baylet prend la parole. Jean-Michel Baylet, seul non socialiste à la primaire explique qu"'il y a deux mesures à prendre prioritairement. Il faut relancer la France (...) et assembler les membres de la zone euro pour créer une zone économique commune". "C’est au niveau européen que nous réussirons à surmonter la crise", dit-il.
18h16 : Montebourg s'exprime. Arnaud Montebourg veut "faire voter une loi en urgence de mise sous tutelle des banques", afin de protéger "les économies" des Français. L’Etat entrera d’autorité dans le conseil d’administration des banques, annonce-t-il. "L’argent caché dans les paradis fiscaux sera rapatrié, les évadés fiscaux condamnés", conclut-il.
18h14 : C'est le tour de François Hollande. François Hollande explique qu'en cas de victoire en mai 2012, le PS devrait "rétablir la confiance" des Français "dans l'avenir". Pour cela, il entend "faire en sorte que la génération qui arrive vive mieux que la nôtre" et envisage un "grand plan pour l'éducation". Le candidat à la primaire compte aussi mettre en place une "grande réforme fiscale".
18h12 : Martine Aubry prend la parole. Si j’étais élue présidente, j’irais, le 7 mai prochain, voir Madame Merkel, la chancelière allemande, pour changer l’Europe", insiste Martine Aubry, lors de ce second débat. " Il nous faut une Europe qui mette la finance au pied", ajoute la maire de Lille qui a également assuré qu’une de ses mesures prioritaires serait de réduire de 30% les salaires des ministres et du président.
Le tirage au sort a désigné Ségolène Royal pour débuter
cette séquence. La présidente de la région Poitou-Charentes proposera "une réforme bancaire" pour "rompre avec le système de l'argent". Mais la socialiste ne se contente pas de citer une mesure. Cette dernière annonce aussi qu'elle "bloquera le prix de l'essence et des produits de première nécessité". En matière d'éducation, Ségolène Royal compte rétablir l'année de formation des enseignants et revenir sur les suppressions de postes dans l'Education nationale. Enfin, la socialiste veut aussi revenir à la retraite à 60 ans.
18h09 : L'émission commence. Les six candidats vont prendre la parole tour à tour.
18h06 : Moscovici confiant. Sur son compte Twitter, le député PS Pierre Moscovici dit "attendre avec confiance le grand débat".
18h00 : Plus que quelques minutes. Le débat devrait commencer dans moins de dix minutes. "Ce soir, je vais rallumer tous les soleils", a déjà prévenu à son arrivée Ségolène Royal, reprenant une citation de Jean Jaurès.
Les six candidats sont arrivés souriants au studio de Boulogne où est enregistré le débat. François Hollande est le dernier arrivé. Leur placement sur le plateau a été tiré au sort : de gauche à droite, il y aura François Hollande, Jean-Michel Baylet, Martine Aubry, Manuel Valls, Ségolène Royal et Arnaud Montebourg. L'ordre de passage est le suivant : Ségolène Royal, Martine Aubry, François Hollande, Arnaud Montebourg, Jean-Michel Baylet et Manuel Valls.