INTERVIEW E1. La raffinerie en difficulté Petroplus, de Petit-Couronne (Seine-Maritime), a connu un énième coup de théâtre mercredi lorsque les 470 salariés ont appris que les offres de reprise, non recevables en l'état, devaient encore être améliorées. "Là, on nage dans un degré hallucinant soit d’incompétence, soit de cynisme du côté du gouvernement. (…) On a des salariés, de fait, qui une nouvelle fois vont vivre en sursis jusqu’au mois d’avril en attendant un éventuel repreneur", a commenté le porte-parole du NPA Olivier Besancenot.
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Sur le fond du dossier, "il y a toujours un espoir, d’autant plus que les solutions politiques de fond, si on les discutait, elles pourraient exister. Je pense notamment à la nationalisation sous contrôle des salariés de ce secteur-là puisqu’on parle typiquement d’un secteur-clé qui est le secteur de l’énergie", a-t-il argumenté.
Au passage, Olivier Besancenot a taclé "un gouvernement dit de ‘gauche’ et je mets plein de guillemets à gauche". Dénonçant des "répressions" dans les sites où les salariés sont mobilisés pour sauver leur emploi, "la question qui se pose par rapport à cette cascade de licenciements, c’est dans quel camp est le gouvernement", a attaqué le porte-parole du NPA Olivier Besancenot. "Il faudrait taper du point sur la table", a-t-il plaidé.