Pour Valls, "Bayrou ne sera pas au second tour"

© EUROPE 1
  • Copié
B.P. , modifié à
Le directeur de com' de François Hollande invite le centriste à "choisir clairement" son camp.

C'est une certitude pour Manuel Valls : "François Bayrou ne sera pas au second tour de l'élection présidentielle". "Le prochain président de la République sera François Hollande ou Nicolas Sarkozy", a assuré dimanche matin le directeur de communication de la campagne du candidat socialiste lors du Grand Rendez-vous Europe 1/Le Parisien-Aujourd'hui en France.

Candidat malheureux à la primaire socialiste, Manuel Valls a sermonné le candidat centriste, qui a pourtant le vent en poupe dans les sondages. "Cette fois, il devra choisir. Quand on va vers les Français, il faut être clair. Il faut leur dire vers qui on ira au second tour. Et le débat politique gagnerait en vérité si François Bayrou était clair sur ses intentions bien avant le premier tour. Ce n'est pas un jeu, l'élection présidentielle".

"Bayrou ne sera pas au second tour" :

Cette annonce intervient 15 jours après le dernier baromètre Ipsos qui place le président du MoDem devant François Hollande en popularité. François Bayrou a gagné 7 points en un mois et cumule désormais 64% de bonnes opinions, contre 57% pour le candidat socialiste, en recul de 3 points. "Dès sa victoire à la primaire le 16 octobre, on a dit que François Hollande ne pourrait pas continuer à rester aussi haut dans les sondages", souligne Manuel Valls.

Bayrou "imperméable à toute idée d'entente"

"Pour être président, il faut s'appuyer sur une majorité. Sur quelle majorité, demain, François Bayrou pourrait-il s'appuyer ?", interroge le député-maire d'Evry. Le président du MoDem ne devrait pas goûter les propos de Manuel Valls, lui qui a redit, le 22 décembre sur Europe 1, son indépendance.

"Je suis absolument imperméable à toute idée de manœuvre, d'entente avec le candidat de l'UMP comme avec le candidat du PS", avait-il fermement assuré. D'ailleurs, François Bayrou compte bien faire sortir la politique du clivage droite-gauche en 2012. "Il est temps de tourner la page", estime-t-il. Un point de vue partagé par les deux hommes, en désaccord sur la manière de le faire.