Les appels à la démission de Michèle Alliot-Marie, enlisée dans la polémique sur ses vacances tunisiennes, se multiplient. "La seule solution, c'est qu'elle parte!", a lancé le porte-parole du PS, Benoît Hamon, loin d’être convaincu par les explications fournies par la chef de la diplomatie lundi matin sur Europe1.
"Les réponses de Michèle Alliot-Marie sont entre le ridicule et le pathétique", a raillé Pierre Moscovici, au micro d’Europe1. "Tout ça crée un malaise tel, discrédite tellement la diplomatie française que Madame Alliot-Marie devrait en tirer les conséquences. Il faut qu’elle parte", réclame le député PS.
"La République irresponsable"
Qualifiant aussi de "lamentables" les arguments de la ministre, le chef des députés socialistes Jean-Marc Ayrault en avait appelé dimanche au président Nicolas Sarkozy. "La République n'est pas irréprochable. Si des décisions ne sont pas prises, nous sommes dans la République irresponsable", avait argué pour sa part François Hollande.
"Totalement décrédibilisée"
Ségolène Royal a quant à elle fustigé sur Europe 1 "les mensonges" de MAM, dénonçant un "coup porté à la crédibilité de la diplomatie française". "L'image de la France à l'étranger est très affectée, totalement décrédibilisée par ces péripéties à répétition, par ces connivences entre le pouvoir de l'argent et le pouvoir politique", a jugé la socialiste.
Du coté de l’Elysée, on ne veut surtout pas commenter l'affaire, pour éviter d’amplifier la polémique. Lundi, Nicolas Sarkozy a refusé de s’exprimer depuis Varsovie sur la situation de sa ministre, ajoutant qu'il aurait l'occasion d'en dire un mot "cette semaine". Quoi qu’il en soit, les socialistes devraient relancer l’offensive mardi, lors des questions à l’Assemblée nationale.