Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture est revenue sur la condamnation des Pussy Riot. Les chanteuses russes ont écopé de deux ans de camp pour avoir chanté, encagoulé, une prière punk anti-Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou.
"Je suis consternée, je considère que cette sentence est absolument disproportionnée. C'est un verdict d'un autre âge pour une Russie que l'on croyait sur le chemin d'une évolution démocratique. C'est véritablement la liberté d'expression de ces jeunes femmes et la liberté artistique - qui passe par le droit de chacun d'exercer une dose de provocation et qui est intrinsèquement lié à la création, à la musique et surtout à la jeunesse - qui a été bafouée et piétinée aujourd'hui", a déploré la ministre de la Culture sur Europe1.
Aurélie Filippetti appelle donc les pays à défendre la liberté artistique. "La liberté artistique a toujours été liée à cet esprit de rébellion contre l'ordre établi, ça peut être l'ordre politique, mais aussi l'ordre religieux. Tout grand pays qui aspire à rejoindre le camp de la démocratie se doit de protéger la liberté des artistes même quand elle dérange les autorités en place", a-t-elle estimé.