C’était l’un des grands chantiers de Jean-François Copé. La "révolution civique" de l’UMP est désormais une réalité. Soutien scolaire, coaching à l’emploi, aide aux personnes âgées… Les militants sont appelés à rendre service aux Français et à mettre en place ces "services" dans les permanences du parti. Plus d’un millier de personnes se sont déjà portées volontaires pour mettre en marche cette révolution. Le tout avec, évidemment, des arrière-pensées politiques.
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"Montre le visage humain de l’UMP". Jean-François Copé, le président de l’UMP, le confie sans ambages à Europe 1 : "cette révolution civique c'est un outil pour montrer aux gens le visage humain de l'UMP". L’idée, c’est d’abord d'apporter une aide concrète à ceux qui en auraient besoin donc, mais aussi de travailler à la reconquête de l'opinion. "On a perdu toutes les élections, il fallait trouver comment faire revenir les Français vers nous", abonde un proche du président de l’UMP. "Si les gens décident de voter UMP parce qu’ils ont trouvé qu’on a été utile, j’assume que c’est ce qu’on voulait", explique Camille Bedin, secrétaire générale adjointe de l’UMP. "On veut être utile. Après, les gens jugeront."
Sur le terrain, des candidats UMP ravis… Dans l’optique des municipales de 2014, l'UMP veut évidemment mettre l'accent dans les villes tenues par la gauche. Un futur candidat aux municipales voit d'ailleurs cela comme un tremplin pour sa campagne. "Ça montrera qu'on est capable d'être des élus qui aident les gens au quotidien", sourit il. Et d'après un proche du patron de l'UMP, "si ça marche, ca pourrait bien être plus efficace que des tracts ou des longs discours".
…Et des quidams séduits. Samedi à Nanterre, dans le local UMP, avaient lieu les premiers cours de soutien scolaire dispensés par l’UMP. "Du soutien scolaire reste du soutien scolaire, que ce soit à l’UMP ou ailleurs. Moi, je ne suis pas UMP du tout, mais bon pourquoi pas", affirme Catherine, mère célibataire venue se renseigner sur le dispositif avec sa fille de 11 ans. Martine, institutrice à la retraite chargée de dispenser les cours, assure qu’elle ne parlera pas politique. "Je vais venir avec mon expérience de plus de 30 ans dans l’Education nationale. Et pas de militante UMP", assure-t-elle. Séduites par l’idée, samedi, plusieurs mères de famille, venues se renseigner, confiaient qu’elles n’avaient jamais voté à droite. Mais qu’elles ne s’interdisaient rien pour l’avenir.