La gauche de la gauche va-t-elle se lancer unie dans la bataille des régionales. Une réunion de la "dernière chance" est prévue mardi soir. Pour l’instant, les divergences entre le NPA d’Olivier Besancenot, le PCF de Marie-George Buffet et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon semblent prendre le dessus.
Des listes communes, d’accord. Réuni samedi et dimanche à Clichy, le conseil politique national du NPA s’est dit favorable à un "accord national" avec le Front de gauche (PCF-Parti de gauche-Gauche unitaire). En clair, il s’agit d’un feu vert à des listes communes "indépendantes de celles présentées par le PS et Europe-Ecologie" le 14 mars, avant des "fusions démocratiques" en vue du second tour le 21 mars.
Mais Olivier Besancenot a fixé une "condition" : le leader du NPA refuse toujours l’idée d’une "majorité de gestion". A la différence du parti communiste qui envisage de participer à des majorités de gauche, c’est-à-dire de gouverner certaines régions avec le Parti socialiste ou avec les Verts. Une divergence qui pourrait faire échouer le projet d’alliance.
Côté NPA, comme côté PCF, ce sont les militants qui vont être amenés à trancher sur la stratégie de leur parti dans les jours à venir. D'après un sondage OpinionWay réalisé fin octobre, si chacune des formations partait de son côté aux régionales, le Front de gauche recueillerait 6% des voix, devant le NPA (5%). Des scores quasi-identiques à ceux des européennes.