L'INFO.La réforme territoriale va revenir sur le devant de la scène. Selon les informations d'Europe 1, c’est en effet dans les quinze prochains jours que sera présentée en conseil des ministres la liste des 13 chefs-lieux provisoires des nouvelles régions. Un enjeu de prestige mais aussi un enjeu économique. Autant dire qu'il n'y aura donc pas que des heureux.
Toulouse préférée à Montpellier. Le cas le plus épineux se trouve en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Car entre Toulouse et Montpellier, on est plus dans une rivalité digne des derbys sportifs les plus violents que dans une saine concurrence. Et à ce petit jeu, c'est la Ville Rose qui devrait sortir gagnante. La défaite devrait être difficile à digérer pour Montpellier car devenir préfecture de région, ce n'est pas seulement prestigieux, c'est aussi de l'activité, avec des fonctionnaires qui s'installent, vivent et donc consomment dans votre ville au quotidien.
Dans la liste des déçus, on devrait également trouver Amiens - qui devrait se faire voler la vedette par Lille en Nord-Pas-de-Calais-Picardie - ; Clermont Ferrand - qui ne devrait pas pouvoir lutter contre Lyon en Auvergne-Rhône-Alpes - ; Besançon ne devrait pas faire le poids contre Dijon en Bourgogne-Franche-Comté, tout comme Poitiers n'avait pas beaucoup de chances face à Bordeaux pour devenir la préfecture de la grande région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes.
Le cas Strasbourg. Pas de suspense dans la région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes. Pour ne pas fragiliser le statut européen de Strasbourg, il était prévu dans la loi que la ville alsacienne serait choisie comme chef-lieu.
Fabius a mouillé le maillot en Normandie. Si des regrets vont affleurer ici ou là, en Normandie, le gouvernement essaie d'éviter le pire. Entre Caen, capitale historique, et Rouen, capitale économique, c'est un peu "règlement de compte à OK Corral". Laurent Fabius a même dû monter en personne sur le ring pour défendre son fief rouennais. Entre les deux villes, l'incertitude persiste : c'est le point le plus sensible de la carte de France. Une solution de compromis est à l'étude.
Une possibilité de négocier, mais… Les frustrations - prévisibles - pourront de toute façon s'exprimer de façon constructive. Car le décret qui sera présenté dans les jours à venir n'est qu’une base de travail proposée par l’Etat. Les élus locaux, en cas de désaccord, auront ensuite jusqu’en juillet pour faire éventuellement des contre-propositions argumentées. Mais à terme, c’est bien l’Etat qui aura le dernier mot.
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