Nicolas Sarkozy le répète à l’envi : pour 2012, il n’a rien décidé. Mais visiblement, le chef de l’Etat a déjà son idée sur le candidat idéal… du Parti socialiste. A plusieurs reprises, il a encensé Dominique Strauss-Kahn, qu’il reçoit mercredi en sa qualité du président du FMI.
DSK au FMI ? "J’en suis fier ! "
Nicolas Sarkozy s’invite donc dans les primaires socialistes, en distribuant les bons et les mauvais points. Ainsi, Dominique Strauss-Kahn, possède selon le président de la République la stature d’homme d’Etat, le sens des responsabilités. Le seul, en somme, que le président de la République semble trouver à sa hauteur.
"Dominique Strauss-Kahn est un homme pour qui j’ai beaucoup de considération. Je vous rappelle qu’il était mon candidat au FMI", a déclaré le chef de l’Etat mardi soir à l’occasion de son intervention télévisée. "Vous croyez que, chef de l’Etat français, je pourrais avoir la médiocrité de regretter qu’un Français dirige une grande institution comme le FMI ? J’en suis fier. Et d’ailleurs je n’ai aucun problème pour travailler avec lui."
Aubry "irresponsable"
Le ton est bien différent quand Nicolas Sarkozy parle de Martine Aubry. Et ce n’est pas tant une attaque contre l’idéologie de la première secrétaire du PS qu’une charge violente sur sa crédibilité. La président de la République la juge "irresponsable ", en prenant comme exemple la réformes des retraites. "Et Madame Aubry va aller en disant : "il n’y qu’à faire 37 milliards d’impôts en plus". Personne n’y croit. Et je pense que sur des sujets de cette nature, chacun devrait se hisser au-dessus de ses intérêts partisans", a-t-il lancé.
Lorsqu’il pratiquait l’ouverture, Nicolas Sarkozy aimait à se présenter comme le DRH du Parti socialiste. Mardi soir, il a montré qu’il en connaissait aussi les lignes de fracture. Et, quoi qu’il en dise, il a démontré son vif intérêt pour la campagne interne de désignation du candidat PS.