Nicolas Sarkozy s'est exprimé vendredi pour la première fois sur l'affaire DSK. "Je pense que tout ceci est suffisamment triste. Je crois qu'il faut que l'ensemble des responsables politiques essayent de garder de la hauteur de vue et de la dignité", a-t-il déclaré lors de la conférence de presse de clôture du sommet du G8 de Deauville.
Nicolas Sarkozy : "Garder de la hauteur de vue et de la dignité" :
"Des sentiments mêlés"
"Devant tous ces événements, il y a des sentiments mêlés qui peuvent être contradictoires et qui appartiennent à l'intime de chacun. Donc je ne crois pas qu'en tant que chef de l'Etat j'aie à prendre parti", a-t-il dit en réponse à une question sur son absence de réaction publique à cette affaire.
"Franchement, certains commentaires que j'ai entendus me confortent dans ma décision de me tenir un peu éloigné parce qu'il y a des choses que l'on a entendues qu'on aurait préféré ne pas entendre, " a-t-il ajouté, quinze jours après l'inculpation aux Etats-Unis pour agression sexuelle du directeur général du Fonds monétaire international.
"Des propos extrêmement choquants"
"Vous me dites que ça porte gravement atteinte à l'image de la France mais je ne savais pas que Monsieur Strauss-Kahn représentait à la France", a dit Nicolas Sarkozy. "Cela n'a rien à voir pour moi avec les questions politiques, gauche ou droite, majorité et opposition. Franchement il y a des propos extrêmement choquants, je m'en tiendrai là, vous m'excuserez", a-t-il conclu.
L'arrestation, puis les conditions de la remise en liberté sous caution de Dominique Strauss-Kahn ont suscité de multiples commentaires dans le monde politique, certains mettant en cause en termes crus les pratiques de l'ex-patron du FMI, d'autres minimisant les faits qui lui sont reprochés ou mettant en doute le témoignage de sa victime présumée.