Dix ans et un jour après avoir été élu une première fois président de l’UMP, Nicolas Sarkozy a (re)pris les commandes du parti. L’ancien chef de l’Etat a recueilli 64,5% des suffrages à l'issue de l’élection interne qui a pris fin samedi à 20 heures. Bruno Le Maire arrive deuxième en créant la surprise, avec 29,18% des voix. Quant à Hervé Mariton, il obtient 6,32% des suffrages.
Une forte participation. Les 268.000 adhérents de l'UMP à jour de cotisation étaient appelés à voter depuis vendredi soir, par scrutin électronique. 58,1% d'entre eux ont participé, contre 53,29% lors de la précédente élection de Nicolas Sarkozy en 2004, et 54,35% lors du duel Copé-Fillon en 2012.
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Sarkozy salue la "mobilisation". C'est sur sa page Facebook que le nouveau président de l'UMP a réagi à sa victoire. "Je souhaite remercier tous les adhérents de l’UMP qui m’ont fait l’honneur de m’élire à la présidence de notre famille politique", écrit Nicolas Sarkozy. "Leur mobilisation, d’un niveau inégalé dans l’histoire de notre mouvement, est la meilleure réponse à deux années de querelles internes et de divisions".
Tenant à "saluer" ses concurrents, "qui se sont engagés dans ce débat avec conviction et respect", Nicolas Sarkozy veut désormais "passer à l'action". "Dès lundi, je rencontrerai les principaux responsables de notre famille politique afin de créer les conditions du plus large rassemblement", annonce-t-il.
Invité du 20 Heures de TF1 dimanche. Nicolas Sarkozy s'est rendu samedi soir à son QG de campagne, situé dans le 8e arrondissement de Paris, mais il n'a pas fait de déclaration. L'ancien président réserve sa parole pour le journal de 20 heures de TF1, dont il sera l'invité dimanche.
Hortefeux salue un choix "clair, net, décisif". Avec 64,5% des voix, Nicolas Sarkozy est moins bien élu qu'en 2004, lorsqu'il avait conquis l'UMP avec 85% des suffrages. Pour autant, Brice Hortefeux, fidèle de l'ancien président, a salué sur Europe 1 "un choix qui est clair, net, décisif, dès le premier tour, en faveur de Nicolas Sarkozy, qui rassemble près des deux tiers des suffrages".
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Le scrutin victime de cyberattaques. Le scrutin, qui se déroulait de manière électronique, ne s'est pas déroulé sans incident. Vendredi soir, l'UMP avait fait part d'une "attaque extérieure" sur le site, qui a momentanément perturbé le scrutin. Luc Chatel, secrétaire général de l'UMP, a indiqué samedi matin que "plusieurs tentatives de piratage" avaient eu lieu. Le parti a porté plainte au commissariat du XVe arrondissement. Des lenteurs ont été constatées par de nombreux électeurs, y compris par Luc Chatel et Bruno Le Maire eux-mêmes.
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