L’INFO.Elue dimanche au parlement européen en tant que numéro deux de la liste du Front national dans l'Ouest, Joëlle Bergeron n’a pas fêté sa victoire bien longtemps. Lundi, elle a en effet été poussée à la démission par son propre parti, qui préfère voir siéger à Strasbourg Gilles Pennelle, responsable du parti en Ille-et-Vilaine.
"Je pensais que la parité serait respectée".Selon Le Télégramme, l'affaire était conclue avant même le scrutin et Joëlle Bergeron n'était là que pour respecter la règle de la parité. Mais elle n’a pas pour autant apprécié la décision de sa direction, qu’elle qualifie de "diktat". "Cela avait été décidé avant les élections, mais je ne pensais pas qu'il le mettrait en pratique. Je pensais que la parité serait respectée. Ils m'ont appelé le dimanche soir puis ce matin, je suis choquée. Nos résultats dans le Morbihan sont pourtant historiques. Leur philosophie n'est plus la mienne ".
Favorable au droit de vote des étrangers. Il y a quelques jours, Le Lab révélait l'enregistrement d'un débat tenu le 19 mai, à Rennes, par la Cimade, au cours duquel la candidate se déclarait "favorable" au droit de vote des étrangers. "Moi j’y suis favorable. Je vous le dis, j’y suis favorable. Je ne sais pas quelle est la position du Front national, et pour le coup, je m’en fiche. En tant qu’individu, je suis favorable à ce qu’un étranger qui travaille, et paye des impôts en France, vote."
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