Manuel Valls a mis en garde, mercredi sur Europe 1 contre des primaires qui ne seraient "qu'un théâtre d'ombres", "qu'une partie de poker menteur". Le député-maire d'Evry est lui-même candidat à ces primaires socialistes pour la présidentielle de 2012.
Des arrangements d'arrière-cuisines
"Si les mois qui viennent, les leaders socialistes s'arrangent dans les arrière-cuisines, alors nous aurons tout faux. Nous perdrions ce que nous avons gagné ces derniers mois", a martelé Manuel Valls avant d'ajouter : "Il faut que les règles soient claires, transparentes".
"Le combat sera beaucoup plus difficile"
Se "méfiant du bonapartisme", Manuel Valls a estimé que "l'idée" que Dominique Strauss-Kahn "serait gagnant au 2e tour à 59% face à Nicolas Sarkozy était absurde (...). Ce sera un combat beaucoup plus difficile".
Rappelant un Edouard Balladur donné gagnant en 1995 face à un Jacques Chirac qui "avec ses 10% dans les sondages", l'avait emporté, il a lancé: "On oublie ces leçons et on voudrait nous faire croire qu'on a déjà gagné ! Le peuple, il faut le prendre au sérieux et les primaires sont l'occasion d'un véritable débat".
Hamon a raison d'inviter Besancenot
Par ailleurs, Manuel Valls a estimé ne pas être dérangé par l'invitation faite par Benoît Hamon au porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste, Olivier Besancenot pour l'université d'été de son courant "Un monde d'avance".
"Nous devons discuter avec Olivier Besancenot, tout en sachant que celui-ci ne souhaite pas gouverner", a indiqué le député-maire d'Evry, pour qui "la gauche ne doit pas être sectaire". Cette rencontre Hamon-Besancenot avait contrarié certains socialistes, notamment par Pierre Moscovici, autre candidat aux primaires du PS.