Valls reste ferme et séduit le PS

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avec agences , modifié à
Son discours sur "l'ordre républicain" a été très bien accueilli par les militants socialistes.

Les critiques venant de la gauche et visant Manuel Valls après qu'il a autorisé des démantèlements de camps de Roms aurait pu laisser penser que le ministère de l'Intérieur était désormais coupé de sa base militante. A en croire l’accueil qui lui a été réservé à l'université d'été du PS, il n'en est rien. Le discours de Manuel Valls sur "l'ordre républicain" et la sécurité a été vivement applaudi par les élus et militants présents.

Pour Valls, le PS ne peut ignorer la sécurité

Invité samedi matin à une séance plénière sur le thème "Reconquérir les catégories populaires", Manuel Valls a appelé la gauche à incarner la République, à laquelle, a-t-il ajouté, "la droite et Nicolas Sarkozy ont tourné le dos". Et le ministre de se lancer dans un argumentaire justifiant son discours de fermeté.

"Je ne crois pas à la démarche 'oui à la sécurité mais d'abord l'emploi, oui à la sécurité mais d'abord la prévention', c'est lié!", a lancé le ministre. "Pour restaurer la République dans les quartiers, il faut de l'emploi mais aussi de la sécurité, car c'est d'abord la délinquance qui frappe les plus modestes de la société".

"Dans les quartiers populaires, qui nous ont fait confiance (aux élections), il y a aussi d'autres ordres qui peuvent remplacer la République et qui dans des territoires, l'ont déjà remplacée. La délinquance est un de ces ordres", a-t-il déploré.

"Nous avons besoin de soutenir la police et la gendarmerie"

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S'attardant sur la situation des forces de l'ordre, Manuel Valls a reconnu que la confiance dans la gendarmerie et la police s'est "dégradée" ces dernières années. A ses yeux, les socialistes doivent néanmoins les soutenir et percevoir les limites d'une certaine analyse de la délinquance.

Le ministre a "demandé à tous, et notamment aux socialistes, de prendre conscience que nous avons besoin de soutenir la police et la gendarmerie, notamment quand on leur tire dessus, car ceux qui leur tirent dessus ne le font pas au nom d'une révolte ou d'une révolution mais pour empêcher que les forces de l'ordre interviennent dans les quartiers pour démanteler les trafics d'armes, les trafics de drogue".

Il a enfin assuré qu'il allait "continuer à mener les démantèlements de campements où il y a de la misère sanitaire, sociale". Un discours accueilli par une standing ovation des centaines de militants présents, une manière de répondre aux critiques de l'UMP sur "l'angélisme" de la gauche en la matière.