Emmanuel Macron a pris son premier bain de foule depuis la fin du grand débat vendredi à Biarritz, dans les Pyrénées-Atlantiques, en allant à la rencontre des commerçants et en visitant les lieux qui accueilleront le sommet du G7 qui s'y tiendra du 24 au 26 août. Sous un ciel pluvieux, le chef de l'Etat a déambulé sur le front de l'océan, s'arrêtant régulièrement pour discuter, sous les yeux de quelques rares passants, avec des vendeurs de souvenirs, des sauveteurs en mer ou un surfeur tout juste sorti de l'eau.
Le chef de l'Etat a débuté cette visite à la mi-journée en visitant le site du phare de Biarritz avant de déjeuner avec une vingtaine d'élus locaux et des représentants des secteurs du tourisme et du commerce, à l'Hôtel de Ville, placé sous haute protection. Il a ensuite visité les sites qui accueilleront le sommet du G7, notamment le casino et le grand hôtel Bellevue, où se réuniront les chefs d'Etat et de gouvernement des sept grandes puissances.
À moins de dix jours des élections européennes, Emmanuel Macron ne devrait pas croiser la tête de la liste de la majorité, Nathalie Loiseau, qui effectue aussi vendredi une visite dans les Pyrénées-Atlantiques, où elle doit visiter plusieurs entreprises. Les deux événements sont "totalement distincts", assure son entourage. Lors du déjeuner, le chef de l'Etat a échangé avec les maires de Biarritz Michel Veunac, d'Anglet Claude Olive, et de Bayonne Jean-René Etchegaray, ainsi qu'avec le président du Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques Jean-Jacques Lasserre et des parlementaires.
6.000 personnes attendues
Le chef de l'Etat a fait un point sur les différents chantiers et cherché à rassurer les commerçants sur l'impact du G7 sur leur activité. "On compte sur vous pour qu'on puisse quand même bosser durant le G7", l'a interpellé la patronne d'un restaurant sur le bord de l'océan, alors que la population de Biarritz passe de 25.000 pendant l'année à 110.000 l'été. "Je pense que le président a entendu les inquiétudes", a déclaré le maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray, à la sortie du déjeuner. "Si on regarde l'impact du G7, les avantages sont bien supérieurs aux inconvénients", a assuré le député Vincent Bru (apparenté MoDem).
L'organisation d'un sommet du G7 nécessite une intense préparation car plus de 6.000 personnes, dont quelque 3.000 journalistes, sont attendues dans des conditions de sécurité voulues optimales. Il réunira les chefs d'Etat ou de gouvernement d'Allemagne, du Canada, des États-Unis, de la France, de l'Italie, du Japon et du Royaume-Uni, mais aussi d'autres pays ou institutions invités, notamment des chefs d'Etat africains.
Emmanuel Macron avait prévu de se rendre à Biarritz le 18 décembre avant d'annuler sa visite pour rester à Paris afin de mettre sur les rails le "grand débat national" censé apaiser les "gilets jaunes". Il avait été remplacé par le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, qui y avait exposé les priorités de la France pour le G7 et celles de la diplomatie pour l'année 2019. L'épouse du président Brigitte Macron est également présente depuis jeudi dans la région, notamment au Pays Basque, dans le cadre de la préparation du G7.