Eric Piolle 1:23
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Jean-Luc Boujon édité par Coline Vazquez
Candidat à sa propre succession à Grenoble, le seul maire écologiste de France, Eric Piolle, est la cible des critiques de ses adversaires dont Olivier Noblecourt, avec sa liste de gauche "Grenoble nouvel air", et le candidat Les Républicains, Alain Carignon, condamné par le passé pour corruption. 

C'est la première grande ville dirigée par un écologiste. À Grenoble Eric Piolle se représente aux municipales dont le premier tour est dans une semaine. Mais la réélection du maire sortant, en tête dans les sondages, n'est pas gagnée pour autant, car au pied des Alpes, c'est un peu 'tous contre un'. Il est la cible de toutes les critiques de ses adversaires qui l'accusent d'avoir organisé une ville uniquement pour les "bobos à vélo".

 

Pendant ce temps, les quartiers où la délinquance a explosé ont été abandonnés, accuse Olivier Noblecourt, troisième dans les sondages avec sa liste de gauche "Grenoble nouvel air". "Le maire, aujourd'hui, fait l'objet d'un grand ressentiment des populations des quartiers populaires. Le club de foot de la Villeneuve a brûlé il y a quatre ans et il n'y a toujours pas eu de travaux. Il y a une sorte de mépris absolu aujourd'hui pour les acteurs des quartiers populaires", déplore, au micro d'Europe 1, le candidat avant d'ajouter : "Il y a aujourd'hui une ville sous tension, il y a une réalité du bilan d'Eric Piolle qui est un bilan d'échec". 

"Nous devons préparer l'avenir de Grenoble"

La reconquête des quartiers et l'insécurité, deux thèmes qui sont aussi l'angle d'attaque d'Alain Carignon le candidat Les Républicains, deuxième dans les sondages, qui se verrait bien redevenir le maire d'une ville qu'il a déjà dirigée entre 1983 et 1995. Une victoire qui pourrait être compromise par sa condamnation pour corruption et ses quatre ans de prison que ses adversaires ne cessent de lui renvoyer à la figure. "Ce passé existe, la condamnation existe. Je les assume en toute transparence et en ayant tiré les conséquences, bien sûr, des fautes, nous devons préparer l'avenir de Grenoble". A 71 ans, Alain Carignon affirme qu'il a changé mais ses adversaires ironisent sur son logiciel qui serait lui toujours celui des années 1980.