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A Jérusalem, Bardella fait le lien entre antisémitisme et «phénomène migratoire»

Europe 1 Avec AFP // Crédit photo : Menahem KAHANA / AFP - Mis à jour le . 2 min

Lors d'une conférence sur l'antisémitisme ce jeudi à Jérusalem, Jordan Bardella a évoqué un "lien" entre "la montée de l'islamisme", "l'antisémitisme" et "le phénomène migratoire". Le président du Rassemblement national a également affirmé que l'antisémitisme doit être combattu "sans relâche".

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a évoqué jeudi un "lien" entre "la montée de l'islamisme, la recrudescence de l'antisémitisme et le phénomène migratoire qui fracture toutes les sociétés occidentales", lors d'une conférence sur l'antisémitisme à Jérusalem.

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"La haine des Juifs et de l'État d'Israël est un fléau mondial que nous devons combattre sans relâche", a poursuivi le leader d'extrême droite, le premier de la formation lepéniste à se rendre à Jérusalem, à l'invitation du gouvernement israélien. Il a dénoncé la "lune de miel entre la gauche et les islamistes", et veut mener un "combat politique frontal" avec les antisémites.

Un déplacement "historique par son symbole"

"Par ses positions, par ses propositions, par sa constance face à la menace, en France, le Rassemblement national aux côtés de Marine Le Pen est aujourd'hui le meilleur bouclier pour nos compatriotes de confession juive", a ajouté le patron du RN, ex-Front national, et successeur indirect de Jean-Marie Le Pen. Ce dernier avait été régulièrement condamné par les tribunaux français pour avoir notamment renvoyé la Shoah à un "détail" de l'Histoire.

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Marine Le Pen, devenue présidente du parti, avait ensuite exclu son père de la formation après qu'il avait promis au chanteur Patrick Bruel une prochaine "fournée", en poursuivant une entreprise de "dédiabolisation" de son mouvement dont l'objectif était notamment une forme de normalisation vis-à-vis de la communauté juive.

"Ce déplacement est historique par son symbole", a ainsi estimé Jordan Bardella lors de son discours, en disant "mesurer la portée symbolique éminente de cette invitation qui consacre l'importance du mouvement patriote en France comme partout en Europe, mais aussi sa responsabilité devant l'Histoire à l'heure d'une guerre sans relâche face à la barbarie qui est aussi la nôtre".

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L'antisémitisme, "qu'il provienne d'islamistes fanatiques de l'extrême gauche camouflés en antisionistes ou encore de groupuscules d'extrême droite et de leurs complots délirants", "n'a de place en France et en Europe", a ajouté l'eurodéputé.

Pour Marion Maréchal, les Frères musulmans sont les "ennemis communs" de la France et d'Israël

De son côté, Marion Maréchal a participé à une table ronde sur les Frères musulmans, "ennemis communs de la France et d'Israël", selon la députée européenne. "Le véritable objectif du Hamas ce n'est pas la création d'un État palestinien, mais d'établir un califat", a-t-elle soutenu.

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La conférence s'est conclue par un discours de Benjamin Netanyahou, applaudi par Jordan Bardella, debout au premier rang. Image impensable il y a encore quelques années, la page de l'antisémitisme apparaît définitivement tournée pour cette famille politique liée à Jean-Marie Le Pen.

Mais une certaine gêne subsiste pour certains, à l'instar du président israélien Isaac Herzog a annulé sa venue ce soir en raison précisément de la présence de Jordan Bardella.