La majorité est-elle en train de se diviser un peu plus ? A l'Assemblée nationale, des députés LREM sont tentés de rejoindre le groupe de leur allié, le Modem de François Bayrou. Une initiative pas forcément amicale et qui fait grincer des dents. Car c’est bien une migration de quelques sièges dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale qui tente plusieurs députés En Marche, échaudés notamment par le départ annoncé de leur patron contesté, Gilles Le Gendre. Ils seraient une dizaine à envisager de rejoindre les rangs du Modem.
Jusque-là, accord tacite oblige, les centristes n'avaient pas le droit d'accueillir des marcheurs. Mais avec la création de deux groupes dissidents, les lignes bougent dit-on côté Modem : "si on avait pu ouvrir la porte, on aurait évité la création d'un neuvième et dixième groupes" assure un député.
"Il va falloir donner des secrétariats d'Etat au Modem"
Sauf que côté marcheurs, cette possible ouverture ne passe pas, d’autant que plusieurs députés racontent avoir été approchés. "Ils sont venus faire leur marché", s'agace un poids lourd du groupe LREM.
Accueillir des députés En Marche au Modem : l’idée dans les tuyaux depuis longtemps. Mais cette accélération ces derniers jours s'expliquerait, dit-on, par la mauvaise humeur des centristes après le remaniement, où ils n'ont fait que conserver leurs trois postes... "Maintenant, il va falloir leur donner des secrétariats d'Etat, sinon ça risque de péter", confie une marcheuse.