"Ils font une coalition anti-climat contre les écologistes, mais ils ne proposent rien !" Au lendemain de l'annonce de l'abandon de Gérard Collomb pour le second tour des élections métropolitaines du 28 juin prochain au profit de LR, Bruno Bernard, le chef de file des Verts pour ce scrutin, ne mâche pas ses mots contre cet accord tactique. D'autant que si l'ancien ministre se met en retrait, c'est en échange du soutien des Républicains à son poulain aux municipales, l'ancien gymnaste Yann Cucherat.
"C'est la droite de Wauquiez !"
"Gérard Collomb a fait des choses positives pour Lyon autrefois, et aujourd'hui il est en train de perdre ses valeurs", tacle au micro d'Europe 1 l'écologiste. Alors qu'ils sont aux portes du pouvoir aussi bien pour les municipales qu'à la Métropole, les Verts voient dans cet accord le signe que le camp adverse "est un petit peu aux abois". "Je rappelle que dans la droite lyonnaise, il y a des gens qui ont milité contre le mariage pour tous, c'est la droite de [Laurent] Wauquiez ! Étienne Blanc [le candidat LR des municipales, ndlr] était le lieutenant de Charles Millon lors de l'alliance avec le FN [en 1998, ndlr]."
"Il n'y a donc que deux solutions pour ces élections : cette coalition anti-climat qui n'a aucune cohérence politique, ou les écologistes. À chacun de faire son choix."
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Vers une alliance entre les Verts et David Kimelfeld ?
À un mois des deux scrutins, toute la question est de savoir si cette alliance entre Gérard Collomb et LR peut menacer le succès annoncé des Verts dans la troisième ville de France. Pour l'heure, il est difficile de se prononcer, même s'il est certain que cet accord a rebattu les cartes pour le 28 juin. Et si les Verts ne se montrent pas inquiets, ils ont toutefois d'ores et déjà annoncé être prêts à ouvrir le dialogue avec David Kimelfeld, l'ancien dauphin de Gérard Collomb, bien placé lui aussi et qui a juré la perte de son ancien mentor.
Mais la discussion ne s'engagera qu'à la condition que David Kimelfeld, resté proche de la LREM, s'éloigne de la politique gouvernementale. Bref, les Verts ne sont visiblement pas prêts à toutes les alliances pour conquérir le pouvoir.