Emmanuel Macron, s'est affiché mercredi avec le ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, qui lui a apporté son soutien fin mars, et s'est lâché contre ses adversaires lors d'un meeting à Nantes. L'ex-ministre de l'Economie, un des favori des sondages pour le premier tour de dimanche, s'est également posé en possible futur chef des armées, s'il est élu le 7 mai.
Au lendemain de l'arrestation à Marseille de deux hommes soupçonnés de préparer des attentats contre la campagne présidentielle, le benjamin des candidats s'est ainsi efforcé de peaufiner sa stature régalienne. Il a notamment dénoncé les "propos indignes" de la présidente du Front national, Marine Le Pen, "qui a affirmé qu'avec elle la France n'aurait pas connu les attentats qui l'ont ensanglantée".
Critiques contre Mélenchon. Devant près de 7.000 personnes, au premier rang desquelles figurait Jean-Yves Le Drian, auquel il a rendu "un hommage tout particulier", Emmanuel Macron a également ciblé le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon. "Lorsqu'il propose de désarmer le pays (...) il propose en fait la paix de Moscou, la paix des autres, il propose l'insécurité de nos enfants", a-t-il lancé.
"On ne fait pas la paix avec l'apparence des bons sentiments, on construit la paix en s'en donnant les moyens", a ajouté l'ex-ministre de l'Economie de François Hollande. "C'est aussi parce que nous devons nous tenir droits, parce que le risque terroriste est là, que nous ne devons à aucun moment désarmer la France."