On croise ses affiches dans la rue, sous un pont ou sur un rond-point : l'Union populaire républicaine, le parti de François Asselineau, ancien candidat à la présidentielle de 2017, n'hésite pas à se faire remarquer par tous les moyens pour convaincre les électeurs en vue des élections européennes de dimanche, avec une proposition phare : la sortie de la France de l'Union européenne.
Un mi-temps de militant
Afin de ne pas faire peur aux passants, le mot de Frexit, que François Asselineau martèle lors des débats télévisés, n'est pourtant pas prononcé par les militants dévoués du parti sur le terrain. "Le tractage, c'est au minimum entre six à huit heures par semaine. Plus le travail à la maison, je suis à douze, quinze heures, facile", assure Vincent, militant depuis deux ans.
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Certains de ces militants tous terrains achètent même la colle pour aller placarder les affiches au bord des routes de France. "Le fait d'être boycottés par un certain nombre de médias, ce qui est une profonde injustice, nous motive à utiliser les murs et ce que l'on peut pour afficher", revendique Nicolas à propos de ce système D très visible.
L'UPR "ne reçoit pas d'argent caché"
En revanche, le parti communique moins autour de ses moyens. Il n'a aucun élu mais quelques salariés, ainsi qu'un QG parisien. "Je rassure tout le monde : je ne reçois aucun argent caché, ni de Poutine, ni de personne", s'amuse François Asselineau au micro d'Europe 1. "Nous ne voulons dépendre que du peuple français."
Le président du parti indique par ailleurs que les tee-shirts et les mugs se vendent bien et que les adhésions progressent, avec 37.000 personnes revendiquées. Un million d'euros aurait déjà été récolté pour cette campagne des européennes.