On connait peu Jean Castex, que l'on a découvert quand il a été nommé "Monsieur déconfinement" lors de la crise du coronavirus. Ce natif du Gers devenu Premier ministre en remplacement d'Edouard Philippe a tour à tour été maire de Prades dans les Pyrénées-Orientales, délégué interministériel en charge des JO de Paris 2024, puis chargé du déconfinement par l'exécutif. Il se présente comme un gaulliste social, attaché aux territoires, un profil d'élu ancré dans son territoire que ne démentent pas les habitants de son fief d'adoption. europe 1 s'est rendue sur place.
"Il me rappelle un peu Chirac"
"J'ai reçu des coups de fil toute la journée comme si c'était moi ! 'Alors, c'est le maire de Prades ?'", s'amuse Michèle, ravie. Pour elle, Jean Castex était le meilleur choix. Elle se rappelle la proximité du nouveau Premier ministre avec les Pradéens, notamment le jour où elle a écrit à la mairie pour un banal problème de voirie, et que Jean Castex est venu la voir en personne.
"Je n'en revenais pas ! Quand je lui ai dit, il a pris le temps, il est resté un moment. Il m'a dit qu'il était près de ses administrés, qu'il aimait bien connaître les gens, et je pense que c'est vrai", s'enthousiasme Michèle. "Il me rappelle un peu Chirac. C'est un bon maire, et si on ne le gâche pas, il sera pas mal !", estime la Pradéenne.
"Il est de droite, je suis de gauche, et on s'est toujours entendus !"
Ramon, lui, le connaît bien et considère que le gersois Jean Castex peut séduire les Français comme il a su séduire les catalans en se faisant élire ici. "Sa femme était mon élève, elle est catalane, parle catalan, et Castex a appris le catalan avec sa femme. Il a un avantage, c'est qu'il est pragmatique. Il est de droite, je suis de gauche, et on s'est toujours entendus !", assure-t-il. "Je ne sais pas ce qu'il va faire, c'est son problème. Mais je suis sûr que dans son gouvernement, il y aura des gens de droite, et des gens de gauche."
Toutes les personnes interrogées, notamment son premier adjoint qui assurera l'intérim, espèrent surtout qu'il reviendra finir son mandat ici dans deux ans. En mars dernier, il a été élu à plus de 75% des voix au premier tour de cette commune de 7.000 habitants.