Grève, épisode 3 : les Français sont appelés à descendre dans la rue le 7 février prochain pour contester la réforme des retraites. Pour l'exécutif, l'heure est cruciale. Le projet de loi est examiné en séance publique à partir de lundi, alors il compte plus que jamais sur le soutien de la droite afin d'éviter un nouveau recours au 49.3.
La droite est face à un enjeu majeur : continuer d'exister, alors qu'Emmanuel Macron reprend très largement ses idées sur les retraites. Le vote des Républicains semblait acquis après avoir obtenu des avancées significatives de la part du gouvernement. Mais près d'un tiers des députés LR émettent finalement de nouvelles réserves.
Désaccord autour du projet de loi immigration
La droite est en quête d'une boussole, partagée entre sa popularité dans des circonscriptions talonnées par le RN et sa crédibilité à long terme. "Nous ne pouvons pas ne pas la soutenir", confie Valérie Pécresse au sujet de la réforme des retraites. La présidente de la région Île-de-France voulait porter l'âge de départ à 65 ans. "Cette réforme est injuste", répond de son côté Aurélien Pradié, figure de la nouvelle génération.
Sur le projet de loi immigration, l'ensemble de la droite est contre, car opposée à la création d'un titre de séjour pour les métiers en tension, mais aussi pour des raisons politiques. Si elle venait à voter la réforme des retraites, il lui faudrait ensuite marquer clairement son opposition au gouvernement. Le "en même temps" macronien sur ce texte lui en donne une bonne occasion, même si LR peut à nouveau se retrouver pris au piège de l'exécutif si Gérald Darmanin venait à accéder à ses demandes en matière d'immigration.