Si la droite est lancée à pleine vitesse dans la bataille pour élire son candidat à la présidentielle, la gauche doit encore fixer les règles de sa primaire. Un Conseil national du Parti socialiste se réunit dimanche à la Mutualité à Paris pour fixer les conditions d'organisation de la primaire de la "Belle Alliance Populaire", après de longues semaines de tractations entre organisateurs et candidats. "L'ambiance est restée cordiale... mais ça commençait à s'éterniser", confiait un participant à Europe 1 au sujet de ces réunions préparatoires. Les jeux sont (presque) faits : Europe 1 détaille les règles de la primaire à gauche, qui devrait se tenir en janvier.
Les règles du jeu. Un seul point a mis tout le monde d'accord : le nombre de parrainages. Comme en 2011, pour se présenter à la primaire de la gauche, il faudra le soutien de 19 parlementaires, ou un équivalent, par exemple 5% des membres du Conseil national du PS.
Les règles de parrainages
5% du nombre de parlementaires socialistes (19)
ou 5% des membres titulaires du Conseil national (15)
ou 5% des conseillers régionaux ou départementaux (issus de 4 régions ou de 10 départements)
ou 5% du nombre de maires de villes de plus de 10.000 habitants (issus de 4 régions et de 10 départements)
Les sujets qui fâchent. En revanche, le nombre de bureaux de vote n'a pas mis tout le monde d'accord. Arnaud Montebourg en voulait 10.000 mais "ça sera entre 7.000 et 8.000", indique un dirigeant du parti à Europe 1. L'argent a été une autre source de tensions : les équipes de Benoît Hamon et Arnaud Montebourg demandaient au moins 100.000 euros par candidat. Le PS est monté à 50.000 euros. Sur ce sujet, les tractations risquent de durer jusqu'à l'ultime seconde.
Reste enfin une interrogation : qui sera candidat ? Si Benoît Hamon, Marie-Noëlle Lienemann, Gérard Filoche, François De Rugy et Jean-Luc Bennahmias ont dit leur intention de se porter candidat, d'autres se font plus mystérieux. Arnaud Montebourg pourrait confirmer sa participation dimanche au 20h de TF1, et François Hollande a déjà indiqué qu'il ne se prononcerait pas avant début décembre.