Le Conseil constitutionnel, par la voix de son président Laurent Fabius, annonce mercredi à 17h30 les résultats officiels de la présidentielle. Des résultats que l'on connaît déjà : 58,54% des électeurs ont réélu dimanche Emmanuel Macron. Et certains y sont allés à reculons pour faire barrage à Marine Le Pen. Alors, qu'attendent désormais ces électeurs ? La correspondante d'Europe 1 dans l'Ouest leur a tendu le micro dans les rues de Rennes. Un fief historique du PS où la candidate à Rennes n'a recueilli que 15% des voix au second tour. Ils représentent le large spectre des électeurs rennais, de l'extrême gauche "ni-ni" au centre droit.
"J'aurais bien aimé voter PS"
Une seule chose les accorde, le fait de pas voir l'extrême droite au pouvoir. "Je suis plutôt rassuré, mais je ne considère pas ça comme une victoire", explique un Rennais. "Si ça avait été l'extrême droite, j'étais prête à manifester", confirme Aline, séduite auparavant par Philippe Poutou du NPA. Un grand soulagement, et rien d'autre : "Je ne me sens pas du tout représentée par le nouveau président. Ces réformes ne vont pas aller dans le bon sens, notamment les retraites. C'est terrible, il y a plein de corps de métier où ils sont épuisés", assure-t-elle.
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Moins critique, Pierre, étudiant d'une grande école, préfère miser sur une prise de conscience du camp Macron. "J'aurais bien aimé voter PS, avec une gauche plus présidentiable", commence-t-il. "Je suis plus dubitatif sur le statut de la fonction publique et je ne fais même pas référence au scandale sur McKinsey."
Faire confiance ou miser sur une cohabitation ?
Philippe, conducteur de travaux, dit "Attention" au président. Il estime que certaines mesures devront produire leurs effets très tôt. "Il faut quelqu'un qui soit moteur", prédit-il. "Je ne sais pas qui il va prendre dans son prochain gouvernement, mais ce serait bien qu'il y ait de tous bords [politiques]."s électeurs sont partagés sur les législatives, tiraillés entre faire confiance au nouveau président réélu ou se laisser tenter par une cohabitation. Une possibilité à l'issue des élections, les 12 et 19 juin prochains. Les consultations, en tout cas, se poursuivent et s'intensifient tous azimuts.