Les Républicains veulent faire mentir les sondages qui donnent Valérie Pécresse absente du second tour. Mardi, la candidate LR à l'élection présidentielle était en déplacement dans les Hauts-de-France, pour une visite surprise d'une heure à Roubaix, ville qui fait face à la montée du communautarisme. L'occasion pour Valérie Pécresse, qui sort de sa période d'isolement après avoir contracté le coronavirus, de défendre l'intransigeance républicaine face à l'insécurité et l'islamisme et de prouver à son camp qu'elle prend bien des risques.
Valérie Pécresse est allée au contact des habitants. D'ailleurs, elle a été interpellée dès son arrivée par certains d'entre eux qui lui ont fait part de leurs doléances. "On en a marre", a déploré une femme qui vit à Roubaix. "Il y a des dealers partout. On dirait que c'est des rallyes. Ils passent comme ça... De vrais sauvages."
"Il ne se passe rien", déplore Valérie Pécresse
La candidate, qui propose un plan d'urgence pour la justice, y voit la preuve de la pertinence de son programme. "Le problème, c'est qu'effectivement, ceux qui pourrissent la vie du quartier sont sûrement poursuivis par les policiers, mais il ne se passe rien. Il ne se passe rien", insiste-t-elle. Valérie Pécresse déambule ensuite rue de Lannoy, où se tiennent de nombreux commerces communautaires. Alors qu'elle s'approche d'une librairie accusée de vendre des livres prônant un islam radical, la boutique baisse le rideau.
La candidate promet une lutte sans merci contre l'islamisme. Le visage du parti Les Républicains assure : "Je veux donner aux maires et aux préfets le pouvoir de fermer administrativement des commerces dans lesquels se vendent des écrits qui sont contraires à la République." Valérie Pécresse repart au bout d'une heure, après de multiples échanges avec les riverains. Concurrencée sur sa droite sur les thèmes régaliens, la candidate n'entend pour autant rien céder à ses adversaires.