Nicolas Sarkozy est peut-être un retraité de la politique, mais un retraité très actif. L'ancien président de la République a accordé une interview à l'hebdomadaire Le Point qui paraît ce jeudi. Algérie, Tchad, Centrafrique, Rwanda... Nicolas Sarkozy y aborde de nombreux sujets internationaux. Mais pas seulement. La figure de la droite française s'attarde aussi sur Napoléon ou encore l’angoisse des Français. Au travers de cette interview, il veut montrer que même s’il n’est plus en politique, il n’en est jamais bien loin, alors que la France traverse des moments difficiles dus au terrorisme et à la crise sanitaire.
"Je sens une inquiétude montée quant à l'avenir de notre civilisation"
Certes, l'ancien président réaffirme dans Le Point qu'il a quitté la scène publique. Pour faire entendre sa voix, il sonde le passé pour mieux analyser le présent dans ce long entretien. Il évoque le déclin de l'Occident, les pulsions identitaires et communautaires et l'angoisse des Français à un an d'une élection présidentielle qui l'inquiète beaucoup.
C'est d'ailleurs l'un des temps forts de l'interview. Nicolas Sarkozy, bien sûr, ne prend parti pour aucun candidat. Mais il émet un signal d'alarme. "Comme beaucoup de mes compatriotes, je sens une inquiétude monter quant à l'avenir de notre civilisation et à la place et au rôle de la France et au dérèglement profond de notre démocratie", déclare-t-il.
"Un besoin urgent d'une vision ambitieuse"
"La France", dit-il, "a un besoin urgent d'une vision ambitieuse, faute de quoi, dans le cas contraire, je crains que notre avenir ne soit sombre". Dans l'hebdomadaire, Nicolas Sarkozy peaufine plus que jamais son image et son statut. Et entretient ainsi son pouvoir d'influence.