L'accord de Paris, scellé lors de la Cop 21, fêtera son cinquième anniversaire samedi 12 décembre. Mais aujourd'hui, les retards sont nombreux dans la trajectoire que la France, notamment, s'était fixée. Alors que le mois de novembre 2020 a été le mois de novembre le plus chaud jamais enregistré dans le monde, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, a estimé lundi sur Europe 1 que la France n'était "pas encore à la hauteur des enjeux".
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"Pas assez vite, pas assez fort"
"Et pourtant, on a baissé nos émissions de gaz à effet de serre, par rapport au reste du monde qui les a plutôt augmentées. Donc on est plutôt bon élève", a toutefois noté la ministre. Les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont effectivement légèrement diminué en France en 2019, d'après le Citepa (centre technique d’études de la pollution atmosphérique). "Mais on n'y va pas assez vite, pas assez fort, et c’est en ça que la Convention citoyenne et le plan de relance doivent mettre un coup d’accélérateur", a poursuivi Barbara Pompili. Les arbitrages autour des propositions de la Convention citoyenne pour le climat doivent justement avoir lieu cette semaine, et la ministre assure qu'"à peu près 40%" des propositions seront reprises.
Dans le détail, elle a rappelé que la France doit encore "baisser de 3% ses gaz à effet de serre tous les ans," d'ici 2040, tandis qu'aujourd'hui "on est à un peu plus de 1%. Donc il y a un pas qui reste à faire, il faut qu’on le fasse tous ensemble", a-t-elle demandé. "Il faut que cette loi (le projet de loi Climat, Ndlr) emmène tout le monde et ne laisse personne au bord de la route."