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Alexandre Chauveau / Crédit photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Cet accord scellé en 1968 octroie des dérogations favorables aux ressortissants algériens en matière de circulation, de séjour et d'emploi. Sous la pression de la droite et d'Édouard Philippe, l'exécutif ouvre, pour la première fois, la voie à une révision.

C'est un sujet sensible qui revient sur la table de l'exécutif. L'accord franco-algérien, conclu en 1968, est dans le viseur des Républicains qui s'y attarderont à l'occasion de leur niche parlementaire. Concrètement, ce texte offre un statut particulier, voire exceptionnel, aux ressortissants algériens qui souhaitent entrer sur le territoire français, en les exonérant de plusieurs impératifs administratifs et en facilitant, entre autres, leur accès à un titre de séjour.

La majorité devra se prononcer sur cet accord jeudi prochain à l'occasion d'une proposition de résolution des Républicains qui vise à dénoncer cet accord, qualifié d'"anomalie". Cette semaine, le sujet a divisé le parti présidentiel qui hésite sur la position à adopter. 

Ne pas offrir de victoire à la droite sur l'immigration

De son côté, l'exécutif a tranché et se dit prêt à réviser l'accord en ajoutant, par exemple, un nouvel avenant, mais sans voter pour autant le texte de LR. Les députés de la majorité invoquent notamment l'aggravation possible des relations avec l'Algérie et font également valoir un argument politique, l'objectif étant de ne pas offrir de victoire à la droite sur les questions d'immigration.

À noter que le Rassemblement national pointe cet accord du doigt depuis des années et qu'Horizons, le parti d'Édouard Philippe, s'est effectivement rallié à cette position en juin dernier. Un sujet qui illustre à nouveau les dissensions entre la droite et la majorité sur les questions d'immigration.