Accusations portées contre Julien Bayou : sa mise en retrait était «nécessaire», estime Sandra Regol

Sandra Regol a estimé mercredi que la mise en retrait de Julien Bayou était "nécessaire pour donner un signal" aux femmes.
Sandra Regol a estimé mercredi que la mise en retrait de Julien Bayou était "nécessaire pour donner un signal" aux femmes. © JULIEN DE ROSA / AFP
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avec AFP
La vice-présidente du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, Sandra Regol, a estimé mercredi que la mise en retrait de Julien Bayou, accusé de violences psychologiques par une ancienne compagne, était "nécessaire pour donner un signal" aux femmes. "On est un parti féministe donc on se met en toute transparence au service de la parole des femmes", a-t-elle ajouté.

Sandra Regol, la vice-présidente du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, a estimé mercredi que la mise en retrait de Julien Bayou, accusé de violences psychologiques par une ex-compagne, était "nécessaire pour donner un signal" aux femmes.

"Face au questionnement légitime des femmes, des féministes, des personnes qui ont été victimes et qui se sentent blessées à chaque fois qu'une histoire de ce type sort dans les milieux politiques, nous avons un devoir supérieur, un devoir de représentativité" en tant qu'"élus du peuple français", a expliqué sur franceinfo la députée EELV pour justifier cette "décision collective".

"On est un parti féministe"

"On est un parti féministe donc on se met en toute transparence au service de la parole des femmes" et "nous avons acté que la seule façon de montrer que nous ne faisions pas semblant et que nous ne nous cachons pas, c'était d'acter un retrait temporaire de Julien Bayou", a-t-elle poursuivi.

"Il le sera (tant que c'est) nécessaire, c'est pas très compliqué de se mettre en retrait, c'est juste nécessaire pour donner un signal", a-t-elle ajouté, tout en précisant qu'il n'a pas encore été entendu par la commission interne en charge du dossier.

 

Sandra Regol a aussi confirmé que c'est la co-présidente Cyrielle Chatelain qui "va seule, au lieu d'aller à deux" à Matignon mercredi pour un entretien avec la Première ministre Élisabeth Borne. "A partir du moment où la rumeur part, il est important d'arriver à clarifier pour Julien, pour son ex-compagne", a-t-elle complété.

"Nous ne nous substituons pas la justice"

"Nous ne nous substituons pas la justice mais il y a des femmes qui demandent à pouvoir militer en toute sérénité, notre travail, notre devoir, c'est de leur permettre ça", a aussi justifié la députée. Mardi soir, après des heures d'hésitation, le bureau du groupe écologiste à l'Assemblée a décidé de suspendre Julien Bayou de ses fonctions de co-président.

La pression devenait trop forte, 24 heures après les accusations de "comportements de nature à briser la santé morale des femmes" par la députée EELV Sandrine Rousseau, formulées sur un plateau de télévision.

L'ancienne finaliste de la primaire a raconté avoir "reçu longuement" chez elle une ex-compagne "très déprimée" de Julien Bayou. L'éco-féministe a assuré qu'"elles sont manifestement plusieurs" à être concernées par ces comportements, évoquant une "enquête journalistique en cours".