Le ministre du Travail Olivier Dussopt sera jugé à Paris du 27 au 30 novembre pour favoritisme dans une affaire portant sur un marché public conclu en tant que maire à la fin des années 2000 avec la Saur, a appris l'AFP de source judiciaire vendredi, confirmant une information de BFM TV. Pour ces faits datant des années 2009-2010, quand il était député et maire d'Annonay, Olivier Dussopt a été cité à comparaître pour favoritisme par le Parquet national financier, la semaine dernière.
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Le groupe de traitement de l'eau est poursuivi pour recel de favoritisme, et Olivier Brousse, ancien dirigeant de la Saur, pour complicité de favoritisme, a précisé la source judiciaire.
"Aucune corruption reprochée", estime Dussopt
Dans une déclaration faisant suite à cette annonce, le ministre estime qu'"aucune corruption" ne lui est "reprochée", mais que le PNF "considère qu'il subsiste un seul grief" sur cinq points soulevés, "en l'occurrence une infraction formelle de favoritisme dans un marché public de 2009, il y a quatorze ans de cela". "J'ai convaincu le parquet du bienfondé de ma position sur les quatre premiers points, je convaincrai le tribunal du bienfondé de ma position et de ma bonne foi sur ce dernier point restant à trancher", a poursuivi Olivier Dussopt.
L'enquête préliminaire pour prise illégale d'intérêt avait été ouverte contre Olivier Dussopt initialement à propos de deux lithographies du peintre Gérard Garouste qui lui avaient été offertes par une entreprise en 2017, alors qu'il était député-maire d'Annonay. L'enquête devait vérifier de possibles faits de "corruption" et de "prise illégale d'intérêt".
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Une affaire sortie en plein cœur de la mobilisation contre la réforme des retraites
D'après Mediapart, qui avait annoncé début février ce prochain procès pour le ministre, la perquisition réalisée chez le ministre par les enquêteurs financiers de l'Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales avait mis à jour un possible arrangement autour de ce marché public suspect.
A l'époque, en plein cœur de la mobilisation contre la réforme des retraites, Matignon avait rapidement indiqué que le ministre gardait "toute la confiance de la Première ministre". Quelques jours plus tard, Emmanuel Macron avait apporté son "soutien total" à Olivier Dussopt.