L'État est "responsable" de manquements dans la lutte contre le réchauffement climatique, a estimé mercredi la justice administrative. Une décision saluée comme "historique" par les ONG qui attaquaient la France pour son inaction, soutenues par la pétition "Affaire du siècle", signée par plus de 2,3 millions de citoyens. Invité sur le plateau du Grand Rendez-vous sur Europe 1, dimanche 7 février, l'eurodéputé EELV est revenu sur cette décision de justice, qui est selon lui une "victoire." "Une victoire parce qu'il y a eu une extraordinaire mobilisation citoyenne, donc c'est une victoire de la mobilisation citoyenne. Et que la justice reconnaisse la nécessité absolue de lutter contre le dérèglement climatique à la hauteur du défi", explique-t-il.
@yjadot sur la condamnation de l'Etat dans l'Affaire du siècle : "C'est une victoire de la mobilisation citoyenne, mais c'est aussi l'échec du gouvernement qui n'agit pas assez. Nous ne sommes pas à la hauteur du dérèglement climatique"
— Europe 1 (@Europe1) February 7, 2021
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"Nous ne sommes pas à la hauteur du dérèglement climatique"
Mais cette condamnation de l'État pour inaction climatique est "aussi un échec", déplore Yannick Jadot. "Ça veut dire que le gouvernement n'agit pas assez. Que, de fait, nous ne sommes pas à la hauteur du dérèglement climatique", explique l'élu. Très critique sur le bilan d'Emmanuel Macron concernant la lutte contre le réchauffement climatique, le potentiel candidat à l'élection présidentielle en 2022 estime que seulement "deux initiatives seront gardées dans ce quinquennat."
D'abord, la création du Haut conseil sur le climat, "qui rappelle à longueur de rapports que le gouvernement devrait faire trois fois plus", glisse Yannick Jadot. Ensuite, la Convention citoyenne pour le climat, qui a regroupé 150 citoyens tirés au sort pour faire des propositions. Un dispositif salué par l'écologiste, mais selon lui, le "gouvernement pioche et fait la moitié du boulot." "On n'est pas à la hauteur", martèle et conclut Yannick Jadot.