Mis en cause dans deux informations judiciaires ouvertes par le parquet national financier concernant les campagnes présidentielles de 2017 et 2022, le président Emmanuel Macron s'est défendu ce vendredi, lors d'un déplacement en Côte d'Or. Le chef de l'État a d'abord assuré croire ne pas être au "cœur de l'enquête" du PNF sur l'intervention des cabinets de conseil dans les deux dernières campagnes, jugeant "normal que la justice fasse son travail".
La justice "va faire justement la lumière sur ce sujet"
"Je ne crains rien et (...) je crois que le cœur de l'enquête n'est pas votre serviteur", a affirmé le président devant des journalistes, en marge d'un déplacement à Dijon. "J'ai appris comme vous par la presse qu'il y avait des associations et des élus qui avaient décidé de saisir la justice, c'est normal que la justice fasse son travail, elle le fait librement, elle va faire justement la lumière sur ce sujet", a-t-il ajouté.
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"Mes comptes de campagne de 2017, ils ont déjà été soumis à toutes les procédures, au juge, ils ont été validés par les procédures que nos lois prévoient (et) ceux de 2022 sont en chemin comme tous les candidats", a poursuivi le chef de l'Etat, disant souhaiter "que toute la lumière soit faite et que la transparence soit faite".
Ces cabinets privés dont certains employés ont œuvré bénévolement pendant ses campagnes ont-ils fait l'objet de favoritisme par la suite dans l'attribution de marchés publics? "Alors moi je vous dis que non", a tranché le chef de l'État qui assure s'en "être déjà expliqué des centaines de fois" face aux accusations de l'opposition pendant la dernière campagne présidentielle.
"Personne ne m'a écrit, personne ne m'a parlé"
Il a indiqué avoir appris par la presse l'ouverture de ces deux informations judiciaires dont une pour "favoritisme" sur l'intervention de cabinets de conseil dans les campagnes électorales de 2017 et 2022: "personne ne m'a écrit, personne ne m'a appelé". "Moi en l'espèce, je peux vous dire ce que fait un président de la République et ce que ne fait pas président de la République: il ne va pas s'amuser à attribuer tel ou tel marché", a-t-il ajouté.
Il a en outre observé que "dans une campagne présidentielle, il y a des femmes et des hommes, il y en a qui sont journalistes, il y en a qui sont magistrats, il y en a qui sont dans des cabinets de conseils, il y en a qui sont fonctionnaires, qui s'engagent et qui donnent sur leur temps libre du temps, ça a toujours été comme ça". Le parquet national financier a annoncé jeudi avoir ouvert fin octobre deux informations judiciaires : l'une vise notamment le chef de "minoration d'éléments comptables dans un compte de campagne". L'autre porte sur un éventuel "favoritisme et recel de favoritisme".