Lundi, dans un tweet, Emmanuel Macron avait annoncé des "mesures concrètes" pour lutter contre les violences homophobes après plusieurs agressions survenues ces dernières semaines. Mardi, la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, et la secrétaire d'État en charge de la lutte contre les discriminations Marlène Schiappa ont présenté plusieurs propositions allant dans ce sens lors d'une rencontre avec les associations LGBT, rapporte mercredi Franceinfo.fr.
Les violences homophobes doivent être une préoccupation pour notre société tout entière. Elles sont indignes de la France. Des mesures concrètes seront annoncées mais ne sauraient remplacer l’humanité et la tolérance qui sont au cœur de notre culture.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 29 octobre 2018
Améliorer la formation des magistrats, bloquer les sites haineux... Le gouvernement prévoit notamment de permettre aux victimes de porter plainte en ligne, d'améliorer la formation des magistrats sur ces questions, de renforcer le nombre de référents LGBT dans les commissariats et les groupements de gendarmerie, de bloquer les sites haineux "en développant le référé civil" et de doubler les effectifs de la cellule "haine discrimination" de la plateforme Pharos, le centre de veille sur les réseaux sociaux.
Des agressions en hausse. Ces mesures n'ont pas totalement convaincu les associations LGBT. Mickaël Bucheron, le président de FLAG, l'association des policiers et gendarmes LGBT, explique ainsi sur franceinfo.fr qu'il attend "un peu plus de concret que ça". Il a également rappelé que les policiers référents LGBT qui sont déjà censés être en place ne sont pour l'heure pas du tout visibles.
Selon Christophe Castaner, les agressions à caractère homophobe ou transphobe sont en augmentation de 15 % depuis le début de l'année 2018.