Le Premier ministre Édouard Philippe a défendu jeudi ses propos contestés sur les "contreparties" aux aides sociales, assurant qu'il "assume parfaitement qu'il y ait des devoirs en face des droits", lors d'une réunion avec les départements sur la stratégie de lutte contre la pauvreté.
Des contrats vont être proposés aux départements. "J'assume parfaitement qu'il y ait des devoirs en face des droits dès lors que ces devoirs sont personnalisés, qu'ils sont adaptés à chaque situation sociale, à chaque situation sanitaire, à chaque situation psychologique", a indiqué le Premier ministre.
Des contrats vont être proposés aux départements dans le cadre de la Stratégie pauvreté, avec une aide de l'État en échange d'objectifs en matière d'aide sociale à l'enfance et d'accompagnement des allocataires du RSA vers l'activité. "La question des droits et des devoirs était au cœur de la création du RMI, elle est présente dans le RSA et elle doit être assumée, il est sain qu'elle soit assumée", a indiqué Édouard Philippe.
"Je le dis parce que je crois qu'il est légitime de se poser la question de la contrepartie des droits et des devoirs à l'occasion de la conception et de la mise en oeuvre d'un certain nombre de politiques publiques. La politique publique doit mieux orienter et mieux accompagner les bénéficiaires du RSA (...) et en contrepartie ces derniers, qui bénéficient à juste titre de la solidarité nationale, doivent respecter les engagements du contrat qu'ils ont signé avec les départements en participant aux actions qu'il prévoit", a détaillé le Premier ministre.
Le Premier ministre "attaché à notre système de solidarité". "Les bénéficiaires du RSA inscrits à Pole emploi doivent être soumis aux mêmes obligations que les autres demandeurs d'emploi, ils doivent pouvoir être sanctionnés en cas de refus abusif d'offre raisonnable d'emploi. C'est le sens de mes propos sur les contreparties aux aides sociales", a-t-il ajouté.
"Je veux indiquer de la façon la plus claire et la plus ferme combien je suis attaché à notre système de solidarité (...), qui est une des briques de notre pacte républicain, mais je ne crois pas du tout qu'il soit scandaleux de poser la question des droits et des devoirs", a conclu le chef du gouvernement.