Polyphonie au gouvernement. La question des aides sociales a donné lieu à des déclarations divergentes de ministres, Gérald Darmanin estimant qu'il y en a "trop" alors qu'Agnès Buzyn a affirmé devant l'Assemblée qu'il n'y aurait "pas de remise en cause" de ces aides. "La question est de savoir si nos aides sociales permettent réellement aux personnes de sortir de la pauvreté", estime la ministre de la Santé dans une interview au JDD. "Notre modèle social est grippé", poursuit Agnès Buzyn, qui souhaite "remettre en route cet ascenseur social qui ne fonctionne plus". "Je serai la ministre qui tiendra la promesse d'Emmanuel Macron : donner plus à ceux qui ont moins. Et donner mieux", estime-t-elle.
"Pas de coupes budgétaires sur les plus pauvres". Interrogée sur la singularité de sa position au sein du gouvernement, Agnès Buzyn estime qu'elle "s'inscrit dans la priorité" de réduction des déficits publics, tout en précisant qu'il n'y aurait "pas de coupes budgétaires sur les plus pauvres". Questionnée sur la note de Bercy qui aurait demandé, selon le Canard Enchaîné, de faire 7 milliards d'économies, la ministre de la Santé affirme qu'il "n'y a jamais eu la moindre demande en ce sens". "700 milliards d'euros de prestations sociales sont distribuées tous les ans aux citoyens, dont 90% pour les retraites, la maladie et les prestations familiales. Ce sont des prestations auxquelles ils ont contribué via les cotisations sociales et l'impôt", poursuit-elle.
Défense de l'universalité des prestations familiales. Agnès Buzyn a également réaffirmé la promesse d'Emmanuel Macron de revaloriser la prime d'activité. "Nous le ferons", précise-t-elle, défendant l'universalité des prestations familiales et le quotient familial. Sur d'autres prestations, comme l'allocation spécifique de solidarité, Agnès Buzyn affirme que le gouvernement "a le droit de réinterroger un dispositif s'il ne produit pas les résultats attendus".