Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis, a estimé dimanche que la retraite à 65 ans, l'une des mesures phares du programme d'Emmanuel Macron, "a sombré", avec la perte de la majorité absolue pour la coalition présidentielle après le second tour des élections législatives. "La retraite à 65 ans, ce soir, de mon point de vue, elle a sombré grâce à ce résultat", a déclaré le député LFI réélu dès le premier tour, sur le plateau de BFMTV.
Le candidat réélu de la Nupes dans la 1ere circonscription du Nord Adrien Quatennens a affirmé de son côté qu'"il n'y a pas de base sociale pour cinq années de plus de ce qui a été un projet de maltraitance sociale, d'irresponsabilité écologique, pour la retraite à 65 ans, le travail contraint en contrepartie du RSA", sur TF1. "C'est un nouveau seuil franchi dans un processus de révolution citoyenne au long court", a-t-il ajouté au sujet de l'union de la gauche.
Une "déroute totale" de la macronie
De son côté, le meneur de l'alliance de gauche Nupes Jean-Luc Mélenchon a qualifié le score de la macronie de "déroute totale". "Aucune majorité ne se dégage", a jugé le leader Insoumis, qui a balayé les appels au dépassement lancés par la macronie. "Il n'y a aucun clivage à dépasser avec nous parce que nous ne sommes pas du même monde", "nous n'avons pas les mêmes valeurs".
La gauche a également rapidement instruit le procès de la macronie, tenue responsable de la percée du Rassemblement national. "La confusion sur le barrage républicain et la banalisation de l'extrême droite entretenue par le chef de l'Etat lui-même ainsi que par LREM ne pouvait pas rester sans conséquence... Pour le Président, ce soir, c'est la défaite et le déshonneur", a jugé l'eurodéputé écologiste David Cormand.