Alors que les Anglais lèvent quasiment toutes les restrictions sanitaires, Jean Castex tiendra ce soir une conférence de presse pour présenter le "calendrier" de l'allègement des mesures sur le territoire français. On se dirige donc bien vers un assouplissement des restrictions. Mais comment vont-elles s'appliquer et dans combien de temps ? Et est-ce vraiment le bon moment ? Europe 1 fait le point.
Un "enjeu de communication positive"
On se dirige vers un assouplissement des mesures, mais pas tout de suite. L'exécutif fait le constat que si le nombre de cas positifs continue d'augmenter, cela n'a qu'un effet très limité sur les hôpitaux et les services de réanimation. "On est dans le pic d'Omicron", analyse un poids lourd de la macronie. "Le pic est atteint, ça décroît de manière extrêmement rapide. C'est ce que l'on constate chez nos voisins", poursuit un conseiller. L'optimisme est donc de mise à l'Elysée. Désormais, l'objectif de l'exécutif est de "donner de la visibilité aux gens".
En coulisses, un calendrier de levée des restrictions a été établi. Il sera annoncé ce soir par Jean Castex. Le gouvernement compte bien capitaliser sur cette sortie de crise, un "enjeu de communication positive", dixit un conseiller.
Il faut rester "prudent"
"Je pense qu'il faut être extrêmement prudent", signale néanmoins l'épidémiologiste Pr Antoine Flahault sur Europe 1, avant de prendre l'exemple du Danemark : "Les Danois pensaient atteindre un pic à peu près en même temps que le Royaume-Uni. Ils avaient aussi une ou deux semaines d'avance sur l'épidémie française. Et le Danemark est en pleine remontée. Donc, malheureusement, la situation reste encore extrêmement instable et il est difficile pour l'instant d'envisager d'alléger les mesures tant que la situation ne s'est pas vraiment améliorée".
Le pass vaccinal, un outil de protection
L'épidémiologiste s'appuie sur la courbe d'hospitalisations qui "monte de façon très préoccupante" pour affirmer que l'allègement des restrictions n'est peut-être pas souhaitable dès maintenant. "Elle le sera quand il y aura une accalmie", souligne-t-il au micro de Romain Desarbres. " On est plutôt, au contraire, au sommet de la vague", déplore-t-il. Pour Antoine Flahault, la mise en place du pass vaccinal permettra de protéger les non-vaccinés, qui ne pourront plus aller au cinéma ou au restaurant. "Ils n'iront pas dans des lieux à très haut risque de contamination pour eux".